Kummé, le village syriac de Komane, vers l’amont du Grand Zab

A l’âge du fer, Kumme était la capitale d’un petit pays indépendant, appelé « état tampon » par les chercheurs, successivement dans l’orbite des deux voisins plus puissants : Urartu et Assyrie.
Une stèle de banquet d’Assurnasirpal II montre des ambassadeurs de Kumme, ainsi que des délégués de Hubushkia, Gilzanu et Musasir à son couronnement à Kalhu. Pendant le règne de Sargon II, la ville a été gouvernée par Arije, fonctionnaire assyrien.

A l’âge du bronze, Kumme est une région mentionnée dans les archives du tell Shemsharah, du Tell Hariri, ainsi que dans celles de Hattusa. Elle avait un sanctuaire du dieu de l’orage qui correspond au dieu Teshub des Hourrites.

Rencontre entre le Dieu Teshub (à gauche) et une procession de déesses menée par Hebat (à droite). Bas-relief de Yazılıkaya

Ce toponyme est à distinguer de celui de Kummani qui était la capitale du Kizzuwatna, ainsi que de Kummaha qui était un pays vers l’amont de l’Euphrate.
Il existe un consensus pour placer Kumme dans les environs de Beytussebap, au sud-est de la Turquie.
Cependant, un texte du tell Shemsharah, du 2e millénaire avant notre ère, mentionne ce toponyme pour permettre à un serviteur de Kusiya de rejoindre Samsi-Addu (qui devait alors résider à Subat-Enlil) : « Les routes de Kummé sont devenues praticables, envoie-le-moi via Kummé ». Cette cité est aussi évoquée lorsque Zimri-Lim voyagea jusqu’à Husla.

Le village Syriac de Koma ou Komane (maintenant appelé Kani) est, de par son nom très proche, plus probable. Il est situé au nord de l’Irak, le long du Ghara, un affluent du Grand Zab, qui forme, avec une partie du Grand Zab, une longue vallée, orientée Est-Nord-Est, tout à fait plausible pour être le chemin le plus court pour rejoindre Subat-Enlil à partir de Susarra.

Mes notes de vraisemblance :

Kumme était située au village syriaque de Komane/ Koma / Kani : 3/5
Kumme était l’actuelle ville de Beytussebap : 2/5