L’Arabie sous l’Empire Néo-assyrien

Dans « The Royal Inscriptions of Tiglath-pileser III (744-727 BC) and Shalmaneser V (726-722 BC), kings of Assyria », Hayim Tadmor et Shigeo Yamada ont rapportés trois inscriptions similaires, provenant du palais de Khalu (Nimroud), au sujet d’une intervention de ce roi en Arabie.
Avant eux, en 1875, G. Smith avait découvert dans le même palais un large fragment de tablette dans lequel se trouve l’extrait le plus lisible. En 1901, Robert Françis Harper dans « Assyrian and Babylonian Literature » en a également édité une version.
Les noms propres ont été revus pour prendre en compte l’orthographe la plus commune.

« Quant à Samsi, la reine des Arabes, au Mont Saqurri j’ai défait 94 00 de ses gens. Je me suis emparé de 1 000 prisonniers, 30 000 chameaux 20 000 bœufs […].
Pour sauver sa vie, elle s’est enfui comme une onagre femelle vers le désert, un lieu où l’on a toujours soif. J’ai mis le feu à ses autres biens : ses tentes, ses gardes.
Samsi a été effrayée par mes armes puissantes et elle a amené des chameaux, des chamelles, avec leurs petits, en Assyrie, vers moi. J’ai placé un de mes représentants comme responsable de son pays, au-dessus d’elle.
Les gens des villes de Mas’a et Tema (Tayma), la tribu de Saba (royaume de Saba), les gens des villes de Hayappa, Badanu et Hatte, et la tribu d’Idiba’ilu […], qui sont à la frontière des pays de l’ouest, qu’aucun de mes prédécesseurs n’a connu, et dont le pays est éloigné, ont reconnu mon prestige et mes faits de guerre. Ils m’envoyèrent de l’or, de l’argent, des chameaux, des chamelles et toute sorte d’aromates comme tribut et ils embrassèrent mes pieds. J’ai désigné Idibi’ilu comme leur gardien de porte face à l’Egypte. J’y ai établi l’autorité d’Assur. »

 

Dans « The Royal Inscriptions of Esarhaddon, king of Assyria (680-669 BC) », Erle Leichty a rapporté trois inscriptions similaires au sujet des relations entre l’Assyrie et l’Arabie. Auparavant, en 1901, Robert Françis Harper dans « Assyrian and Babylonian Literature » en avait également édité une version. Les noms propres ont été revus pour prendre en compte l’orthographe la plus commune.

« En ce qui concerne Adumu (Adummu), la puissante ville d’Arabie – que Sennacherib, Roi d’Assyrie, mon prédécesseur, avait capturé. Il avait emmené en Assyrie leurs biens, leurs dieux ainsi qu’Apkallatu, la reine des Arabes – Hazael, le roi des Arabes, vint avec son lourd présent, à Ninive, la ville de ma seigneurie, et embrassa mes pieds. Il m’a imploré le retour de ses dieux, et je lui ai montré de la compassion. Je lui ai rendu les dieux Atar-samayin, Daya, Nuhaya, Ruldawu, Abirillu et Atar-quruma, les dieux des Arabes. Auparavant j’avais fait écrire mon nom dessus. J’ai nommé Tabua, qui a été élevé dans mon palais, comme leur souveraine. Je les ai tous retournés avec les dieux.
A l’ancien tribut annuel, j’ai ajouté soixante-cinq chameaux et dix ânes. Par la suite, le destin a emporté Hazael, et je plaçai Yata, son fils, sur son trône.
J’ai ajouté au tribut 10 mines d’or, mille pierres brillantes, cinquante chameaux, et mille gunzi d’herbes odorantes, en plus de l’hommage de son père. Plus tard, Uabu, pour exercer son leadership, incita tous les Arabes à se rebeller contre Yata.
Moi, Assarhaddon, roi d’Assyrie, roi des quatre directions, qui aime la fidélité et abhorre la tricherie, j’ai envoyé mes troupes à l’aide de Yata, et ils ont piétiné tous les Arabes, jeté aux fers Uabu et les soldats qui étaient avec lui et ils me les ont livrés. Je les ai placés dans des colliers de fer et les ai attachés sur le côté de ma porte. »

En fait, le texte le plus complet est dans les annales d’Assurbanipal lors des dernières années de l’Empire Néo-assyrien.

Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus