Au tournant au deuxième millénaire avant J.C., le pays d’Eshnunna perdurera environ 300 ans. Il devint indépendant sous Ilushu-Ilia en se libérant des Sumériens, probablement dans le sillage d’Elam. Sa prospérité est dû à sa situation géographique favorable, sur un axe fluvial reliant les pays amorites de l’ouest aux mines orientales fournisseuses d’étain situées au-delà de l’actuel pays d’Iran.
Ce pays s’est bâti le long de la Diyala, depuis sa confluence avec le Tigre, jusqu’à Me-Turan.
Eshnunna fut incorporée au grand royaume babylonien d’Hammurabi.
En 1755 une importante crue dévasta la cité principale. Comme sur l’ensemble de la Mésopotamie, les archéologues constatent, à partir de cette période, une perte de densité de population. Dans cette région, les grandes villes du 3e millénaire avant notre ère se sont protégées des inondations – comme cela a été constaté à Sippar - ou sont devenues des tells inoccupés.
Ce sont les fouilles archéologiques du bassin de Hamrin, un préalable à la construction d’un barrage sur la Diyala, de 1979 à 1985, qui ont apporté des éléments nouveaux, avec la confirmation de la localisation de Me-Turan. Elles ont montré que ce bassin constituait, à son nord, une frontière entre l’Assyrie et le pays de Babylone, et probablement, auparavant, au début du 2e millénaire, entre Eshnunna et le pays d’Ekallatum.
Le règne de Dadusha correspond à une période de prospérité maximale. Ce roi a réussi à agrandir son territoire grâce à une alliance avec Mari. Il s’est emparé, de façon temporaire, des villes de Hadkum, Tutarum, Kerhum et Hurrara.
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