Les Chemins d’Horus

Dans « Les chemins d’Horus » Dominique Valbelle rappelle, notamment, les différents textes de l’ancienne Égypte qui évoquent cette route comme étant une voie de communication très ancienne entre l’Égypte et le Levant.
https://www.decitre.fr/livre-pod/les-chemins-d-horus-9782246742517.html

Franck Monnier a publié une étude sur l’iconographie égyptienne de l’architecture défensive incluant une représentation des reliefs de Séthi 1er sur le mur nord de la salle hypostyle Karnak :
http://www.enim-egyptologie.fr/revue/2014/8/Monnier_ENIM7_p173-219.pdf
Pour mémoire, la géographie des forteresses dites du Chemin d’Horus est donnée par un point de repère, celui de l’arrivée en Égypte illustré par des prêtres qui se prosternent au niveau du Kethem de Tjarou (1ère forteresse), celle la plus à droite, la plus à l’ouest, constituée de deux parties de part et d’autre d’un canal appelé Ta Denjt.
Les autres se comptent en allant vers la gauche, vers l’orient :

  • La forteresse d’avant (2eme) est appelée « Demeure du lion »
  • La précédente (3e) est le « Migdol de Menmaâtré » au « Puit de Heben » ;
  • La 4e est le Buto de « Sethi Merenptah ».

Il faut ensuite noter qu’une cinquième a été relevé par Rosellini en marge du premier panneau : la légende est illisible. Les autres forteresses sont sur des panneaux encore plus à gauche. La continuité géographique n’est pas complètement certaine.

  • 6e : « Pi Bouhen de Menmaâtré », « la place forte de sethi Merenptah » ;
  • 7e : « le puit Ib-s-k-b », « ville récemment construite » ;
  • 8e : « le puit de Sethi Merenptah ».

Il y a alors encore un changement de panneau.

  • 9e : « le puit de Menmaâtré grand de victoires », « le puit ndmw » ;
  • 10e : « ville que sa majesté a construit récemment au puit hwtwtj », « Forteresse de Menmaâtré », « Rebeti » ;
  • 11e : « le puit de Menmaâtré », « Nhs le prince » ;
  • 12e : « demj ».

Tout d’abord ce qui est le plus étonnant c’est de constater la multitude de lieux au nom du souverain Sethi 1er, comme si cette voie de communication a été mise en service par ce pharaon. Les souverains précédents, Aménophis et Thoutmosis, semblent avoir préféré les déplacements en bateau à partir notamment du port de Perounefer. Et puis le papyrus Anastasi 1 nous montre que certain de ces lieux ont ensuite été rebaptisés au profit du nouveau souverain « Ramsès ».
Sur la base d’un pré-positionnement de la dernière forteresse à Rafah, « demi » signifiant « ville », (hypothèse de Gardiner en 1920) et des résultats de leurs fouilles, Abd El-Maksoud et D. Valbelle ont émis l’hypothèse d’une localisation de Tjarou aux Tell Héboua I et II, de la demeure du Lion à Tell el-Borg et du Migdol de Menmâatré au Tell Abyad.

Il faut remarquer que ces forteresses semblent alignées, sauf la dixième et la douzième qui sont plus en hauteur. Il est ici considéré que « Rebeti » est le tell Rataba, plus au sud que les autres.

 

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