Le Tell Hariri, la ville de Mari

Le Tell Hariri est situé dans une plaine, à l’extrême sud-est de l’actuel pays de Syrie sur le moyen Euphrate. Ses fouilles ont été entreprises par le français André Parrot, à partir de 1933, et reprises par Jean-Claude Margueron en 1979. Après 40 campagnes, environ un quinzième du site a été fouillé.

Elément de fresque trouvé à Mari

Celles menées depuis 2005, sous la direction de Pascal Butterlin, ont abouti à l’établissement de séquences stratigraphiques qui illustrent les moments les plus importants de la ville : entre 2550 et 2300 avant notre ère, puis entre 2200 et 1761. Les niveaux les plus anciens atteints sont datés entre 2900 et 2550. La cité aurait été créée vers le Ve millénaire avant J.-C.

Les textes d’Ebla mentionnent abondamment la ville de Mari dès le XXIVe siècle avant notre ère. Les souverains d’Ebla sont alors sous la coupe de ceux de Mari : Ce qui témoigne de l’importance de cette cité dès le 3e millénaire avant notre ère.

https://archeologie.culture.fr/mari/fr

Mais le plus important réside dans les 25 000 tablettes cunéiformes, datées du début du 2e millénaire avant notre ère, qui furent extraites des ruines de la cité. Leur traduction a permis de répertorier aux alentours de 400 toponymes. Elles constituent une base majeure de ce blog.
Ces écrits akkadiens donnent une bonne connaissance des opérations des principaux souverains amorrites de Haute-Mésopotamie, sur une durée de quelques dizaines d’années avant sa destruction. D’après les spécialistes, les courriers les plus sensibles auraient été emmenés par son prédateur, le souverain de Babylone, Hammurabi, avant la désertification de la ville.
Les textes font apparaître une certaine instabilité quant au territoire autour de Mari, comme d’ailleurs sur l’ensemble des cités-Etats voisines. A cette époque, les opérations guerrières visaient l’agrandissement des pays par la soumission de nouvelles villes. Certaines pouvaient être complètement pillées et rasées, les occupants réduits en esclaves. Et c’est sans doute ce sort qui a été réservé à cette cité ronde.
Le territoire dirigé par Mari était appelé « les rives de l’Euphrate », « Akh Purattim » en Akkadien. Un millénaire plus tard il en est resté l’appellation « Laq » sous l’Empire Néo-assyrien.

Mes notes de vraisemblance :
Le site de tell Hariri était la ville désignée « Mari » en Akkadien : 5/5