Le Pays de Pitassa

Les tablettes retrouvées à Hattusa évoquent à plusieurs reprises un pays appelé Pitassa :

• Le roi hitttite Arnuwanda avait retiré ses troupes des pays de Pitassa et de Sallapa, Madduwatta avait poussé les anciens du Pitassa à la révolte. Il avait affronté les chars et 200 hommes du porte sceptre Zuwa, qui avait été tué dans la cité de Marasa. La ville avait brûlée ;
• Suppiluliuma a aussi dû faire face à une révolte du Pitassa associé à la ville de Mahuirassa.

Marasa et Mahuirassa désignent probablement une même ville appelée Mourisa au début de notre ère, non loin d’Ikonion, c’est à dire Konya.

Le Pitassa était frontalier du pays de Tarhuntassa. Voici un extrait de la tablette qui définit ses frontières : « En direction du Pitassa : le mont Hawa, le kantanna de Zarniya du pays de Hulaya, Sanantarwa qui est au Pitassa, et en direction du district-frontière du Pitassa, le gouffre d’Arimmata appartenant au Pitassa ».
Le gouffre d’Arimmata est probablement une mauvaise écriture d’Attarimma c’est à dire Termessos.

Et donc le pays de Pitassa, aussi prononcé Pedassa ou Pidasa, se situait au nord-ouest de Konya, vers la région des grands lacs d’Anatolie.

Avec un déplacement de son territoire plus vers l’Ouest, après le 4e siècle avant notre ère, le Pitassa s’est probablement appelé Pisidie un millénaire plus tard, par l’interversion des deux syllabes finales. Ikonion faisait partie de la Pisidie au début de notre ère, avant de devenir la capitale de la Lykaonie vers 370 après J.-C.