Adad-nirari contre le pays d’Hanigalbat

Voici l’extrait d’un texte du roi assyrien Adad-nirari trouvé dans les ruines d’Assur sur une pierre gris foncé inscrite sur 6 côtés et rapporté par Albert Kirk Grayson dans « Assyrian royal inscription ».
Ici il a été choisi de reprendre les orthographes des toponymes des premiers traducteurs et, entre parenthèses, de faire apparaître les désignations de l’âge du bronze les plus communes, avec l’éventuel lien vers l’article de localisation de ce blog.
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Adad-nirari, roi du monde, fils d’Arik-din-ili, roi d’Assyrie, fils d’Enlil-nirari également roi d’Assyrie.
Quand Shattuara, roi du pays d’Hanigalbat, se rebella contre moi et commit des hostilités, à la demande d’Assur, Monseigneur et allié, et à la demande des Grands Dieux qui ont décidé de me favoriser, je l’ai capturé et emmené dans ma cité d’Assur. Je l’ai obligé à un accord et je l’ai autorisé à repartir dans son pays. Tous les ans, tant qu’il vécut, j’ai reçu son tribut dans ma cité, Assur.
Après sa mort, Uasashatta, son fils, s’est révolté et s’est rebellé contre moi. Il alla au pays de Hatti pour obtenir de l’aide. Les Hittites acceptèrent ses pots-de-vin, mais ne lui ont pas prêté assistance. Avec les armes solides du dieu Assur, Monseigneur, et le support des plus puissants des dieux, j’ai capturé et conquis la ville de Taïdu, sa grande cité royale, les villes Amasaku (Amursakkum), Kahat (Kahat), Shuru (Sura), Nabula (Nawila), Hurra (Hurrâ), Shuduhu (Suda) et Washshukanu (Sikanni). Je me suis emparé et j’ai apporté dans ma cité, Assur, les biens de ces villes, les avoirs accumulés par les parents d’Uasashatta et les trésors de son palace.
Les grands dieux m’ont donné à gouverner les cités de Taïdu (Ta’idu) à Irridu (Irridu) et Eluhhut (Eluhhut) (1), avec tous les monts Kasiari, les forteresses de Sudu (Suda) et Harranu (Harranu) (2) jusqu’aux rives de l’Euphrate (3).
[…]
Remarques :
(1) Cette conclusion donne les villes aux points extrêmes du territoire de l’Assyrie d’alors.
(2) Les montagnes du Tur Abdin étaient en totalité dans le territoire.
(3) Il faut remarquer une différence avec la conclusion semblable de Salmanazar I : Karkémis n’y figure plus.

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