Mais où était localisée Bit-Halupé ?

Dans les annales néo-assyriennes, lors de sa 6ème année de règne, Assurnasirpal II a réalisé, avec son armée, une expédition vers Suhu et Laqé en partant de l’embouchure de la rivière Hirmas ou Mygdonus (nom grec) avec le Habur. Il a descendu cette dernière rivière jusqu’à Dur Katlimmu, puis il s’est rendu dans la ville de Bit-Halupé. Son étape suivante a été Sirki, la Terqa des archives de Mari.
D’autres rois, notamment Tukulti-Ninurta II, ont cheminé le long du Habur, et ont indiqué être passé par Suri de Bit-Halupé. Aussi, cette dernière cité est certifiée le long du Habur, mais rien n’est sûr concernant Bit-Halupé. C’était probablement une ancienne capitale régionale. Mais cette dernière cité était-elle également dans la vallée du Habur ? Rien n’est sûr.
Dans « Fundorte und Karten » de Christoph Fink, le seul Tell est proche de celui de Suri de Bit-Halupé : le Tall Namliya (HIGEOMES n° 157) situé de l’autre côté du Habur, sur la rive gauche.
Ce blog s’appuie sur les trouvailles archéologiques mais aussi, en même temps, sur la proximité phonétique. Pour cette raison, il est ici considéré que Bit-Halupé était probablement un des tells appelés « Gilib » dans l’ouvrage de Christoph Fink. En effet, à une vingtaine de kilomètres à l’orient de Suri de Bit-Halupé se trouvent le Tall Gilib El Haggi Obed, HIGEOMES n°185, le Tall Gilib El Amah, HIGEOMES n°187, le Tall Gilib El Abud, HIGEOMES n°188. Ces trois sites ont été datés, d’après des relevés de surface, du milieu de l’âge du bronze.
Or, de nombreux noms de pays néo-assyriens trouvent leur origine dans les siècles d’avant. Il est probable que cette région, à cette époque, s’est désertifiée, obligeant les hommes a revenir dans les vallées des rivières plus fertiles. Ce qui peut expliquer que Suri est devenue prépondérante lors de la période néo-assyrienne, alors que Bit-Halupé a décliné.

Mes notes de vraisemblance :
Bit-Halupé était un des trois tells Gilib El Haggi Obed, Gilib El Amah, Gilib El Abud : 2,5/5