Les annales de Mursili II

En Anatolie, à Hattusa, Mursili II, le fils de Suppiluliuma Ier, nous a laissé des annales relativement détaillées sur ses années de règne. Il s’agit d’une période d’extension maximale du Nouvel Empire Hittite.

En 1919, M. Hrozny a effectué une première traduction des annales décennales dans « Hethitische Keilschrifttexte aus Boghazköi ». En 1988, J.-P. Grélois en a proposé une traduction dans « Les Annales décennales de Mursili II », Hithitica.
Il s’agit d’un travail conséquent de compilation de multiples tablettes.
L’ensemble des annales de Mursili II sont publiées en anglais par l’association des amis de la civilisation hittite à l’adresse suivante :
http://y.deliyannis.free.fr/hatti/texts.php?id=mursili1-8
Ici nous nous appuyons sur la traduction de E. Cavaignac, en 1929, dans le 26e volume de la revue d’Assyriologie et d’archéologie orientale, tout en faisant apparaître, pour les toponymes, les orthographes les plus usitées.

Pour la localisation des anciennes villes, ces documents écrits sont fondamentaux car ils mentionnent de multiples désignations de lieux, de montagnes et de rivières.

Introduction :
Annales décennales :
Discours de Mon Soleil, Mursili, Grand Roi, Roi de Hatti, le Vaillant, fils de Suppiluliuma, Grand Roi, le Vaillant :
« Avant même que je sois assis sur le trône de mon père, tous les pays ennemis se levèrent contre moi. Quand mon père est devenu un dieu, mon frère Arnuwanda s’est assis sur le trône de son père. Par la suite, lui aussi est tombé malade. Lorsque les pays ennemis ont appris qu’Arnuwanda aussi était malade, ils ont rompu les alliances.
Lorsque mon frère Arnuwanda est devenu un dieu, les pays ennemies qui n’avaient pas encore été hostiles ont également pris les armes. Ils ont parlé comme suit : « Son père, qui était Grand Roi du Hatti avant lui, était un roi vaillant, il infligeait des défaites aux pays ennemies. Il est devenu un dieu et son fils, celui qui s’est assis sur le trône de son père après lui, était un roi puissant. Mais il est tombé malade et il est devenu un dieu. Mais maintenant, celui qui s’est assis sur le trône de son père, c’est un enfant. Il ne tient pas les frontières du pays de Hatti. »
Parce que mon père était dans le pays de Mitanni et est resté en garnison là-bas, il a négligé les fêtes de ma Dame la déesse solaire d’Arinna. Quand je me suis assis sur le trône de mon père et que j’ai vu que les pays ennemis environnants m’étaient devenus hostiles avant même que je n’aille les voir, j’ai célébré les fêtes régulières de la Déesse du Soleil d’Arinna, ma Dame. J’ai tendu ma main à la déesse solaire d’Arinna, ma Dame, et j’ai dit ce qui suit : « O déesse solaire d’Arinna, ma Dame, les pays ennemis environnants m’ont appelé « un enfant », et ils m’ont fait du tort. Et tes fêtes à toi, Ô déesse, ils s’efforcent de les célébrer. Maintenant, ô déesse solaire d’Arinna, ma Dame, restez avec moi : avancez et placez-les sous mes pieds ! » Et la déesse solaire d’Arinna, ma Dame, a entendu ma parole, et elle s’est tenue avec moi, et pendant que j’étais assis sur le trône de mon père, j’ai conquis ces terres des pays environnants en dix ans, et je les ai détruits. »

Annales complètes :
Il envoya le généralissime Hannuti dans le Bas Pays. Lorsque les gens de Lalanda […] Ils eurent peur et firent amitié […] Il battit le pays de Haballa (1) Il brûla ce pays, le conquis en ramenant des captifs, bœufs et moutons, et conduisit le butin jusqu’à Hattusa.
Mon père […], mon frère mourut. […] Et moi j’étais petit […] son frère aîné, au temps de son père, commandait les troupes et les chars, il observait le traité de son père, soit qu’il craignit d’abord les gens de […] soit que ceux-ci le vissent malade. Maintenant Hannuti, qui commandait les gens du Hatti, lorsqu’il allait en Ishupitta, y est mort. Et lorsque ceux-ci apprirent la mort de Hannuti, ils revinrent de ce côté-là, et ils m’écrivirent les choses suivantes : « Tu es petit, et on ne respecte aucun protocole, et de ce côté on ravage ton pays. Et tes troupes sont faibles, et nos troupes sont plus nombreuses que les tiennes, et nos chars sont plus nombreux que les tiens. » Et ces troupes et ces chars étaient nombreux. Et parce que j’étais petit lorsque j’arrivai à la royauté et qu’ils me méprisaient, ils ne me rendirent pas mes serviteurs.

 

Année 1 : Rébellion à Durmitta, rébellion d’Ishupitta
Annales décennales :
Les Gasgas du pays de Durmitta ont ouvert les hostilités, et ils entrèrent en guerre contre moi. Ensuite, d’autres Gasgas sont également venus et ont continué à attaquer depuis le pays de Durmitta. Alors je suis parti contre eux. Halilas et Duddusgas (2) c’étaient les principales forteresses du territoire des Gasgas et je les ai attaqués. Je suis reparti avec des captifs, du bétail, des moutons, et je les ai ramenés à Hattusa, et j’ai brûlé Halilas et Duddusgas (2).
Quand le pays des Gasgas a entendu parler du désastre de Halilas et Duddusgas (2), tout le pays des Gasgas a été appelé aux armes. Il est venu contre moi dans la bataille, et moi, Mon Soleil, je l’ai combattu. Ma dame la déesse solaire d’Arinna, mon seigneur le dieu de l’orage Mezzullas, et tous les dieux m’ont précédé, et j’ai vaincu les troupes levées par le pays des Gasgas, et je les ai abattus. J’ai subjugué les Gasgas du pays de Durmitta pour la seconde fois, et ils m’ont livré des troupes.
Mais je suis revenu parce que les Gasgas du pays d’Ishupitta m’avaient déclaré la guerre et ne livraient plus de troupes pour moi. Alors Moi, Mon Soleil, Je suis allé vers le pays d’Ishupitta. J’ai vaincu la ville d’Armessenas, et je suis reparti avec des déportés, du bétail, des moutons, et je les ai emmenés à Hattusa. J’ai brûlé la ville. Une seconde fois j’ai subjugué les Gasgas du pays d’Ishupitta et ils m’ont livré des troupes. Voilà ce que j’ai accompli en un an.

Annales complètes :
[…] je battis les troupes auxiliaires […] j’allais vers Armessenas […] et je brûlai la ville ; je la pris avec ses captifs, ses bœufs, ses moutons. Je les ai remis à Hattusa.

 

Année 2 : Rébellion dans le Haut Pays et seconde rébellion d’Ishupitta
Annales décennales :
L’année suivante, je suis allé dans le Haut-Pays. Le pays de Tipiya (3) s’était soulevé contre moi et n’avait pas levé de troupes pour moi. Moi, Mon Soleil, j’ai vaincu la ville de Kathaidduwa, et je suis reparti avec des déportés, du bétail, des moutons, je les ai emmenés à Hattusa et j’ai brûlé la ville.
Puis je suis parti du pays de Tipiya (3) vers Hattusa : le pays d’Ishupitta était de nouveau hostile. Et j’ai envoyé Hannuttis à Ishupitta et il l’a vaincu une deuxième fois. […] Et moi, mon soleil, j’ai fait la guerre à la ville de Kammama, et ma dame la déesse solaire d’Arinna, mon seigneur le puissant dieu de l’orage Mezzullas et tous les dieux m’ont précédé, et j’ai vaincu la ville de Kammama, et je suis reparti avec des déportés, du bétail, des moutons et je les ai emmenés à Hattusa. J’ai brûlé la ville. Voilà ce que j’ai accompli en un an.

Annales complètes :
Avant que je fusse assis sur le trône de mon père, […] l’homme d’Assur a conduit une armée contre mon frère Sarri-Kusuh, le roi du pays de Karkémis. […] Quand je me suis installé sur le trône de mon père […] j’ai envoyé Nuwanza, le grand échanson, avec des troupes et des chevaux au pays de Karkémis (lien). Et il arriva au pays de Karkémis, chez Sarri-Kusuh mon frère. Et à Nuwanza, le grand échanson, je lui avais dit : « Si l’homme d’Assur vient, combattez-le ! S’il ne vient pas, ravagez le pays qui est devant lui ! ». Mais comme l’homme d’Assur apprit : « Les troupes et le char du Hatti arrivent ! », lui ne vint pas.
L’ennemi Gasgas était hostile et a continué à attaquer le pays Hatti. […] Certaines des troupes étaient dirigées vers Karkémis où elles faisaient face à l’ennemi d’Assur, et certaines des troupes étaient vers le Bas-Pays, où elles faisaient face à l’ennemi d’Arzawa et elles protégeaient les terres. Il y avait une pénurie de troupes sous mon commandement. Parce que les troupes sous mon autorité étaient l’armée permanente, l’ennemi est allé et a continué à attaquer le pays. Je me suis donc rendu dans le Haut Pays et j’ai attaqué la ville de Kathaidduwa. Les dieux m’ont précédé, mon seigneur le Dieu de l’orage, ma dame la déesse du soleil d’Arinna, le dieu de l’orage Kurundas du Hatti, le dieu de l’armée. Et j’ai conquis la ville de Kathaidduwa, et j’ai incendié la ville, et je suis reparti avec des déportés, du bétail, des moutons, et je les ai emmenés à Hattusa.
[…] Puis je suis allé à la ville de Palhuisa, et les dieux m’ont précédé, et j’ai vaincu la ville de Palhuisa, et j’ai brûlé la ville, et je suis reparti avec des déportés, du bétail, des moutons. Et je les ai emmenés à Hattusa. […] puis je suis revenu à la ville d’Istahara et j’ai emporté les grains de la ville de […] et de la ville de Palhuisa, et je les ai emportés à Hattusa. Et j’ai écrit ce qui suit aux hommes de la ville de Kammama et aux hommes de la ville de […] : « Pazzannas et Nunnutas sont venus à vous, saisissez-les ! Si vous ne les saisissez pas, et donnez-les moi sinon je vous détruirai ! Je dédierai la ville de Palhuisa au dieu de l’orage. Je purifierai [ …] » Dès que les hommes de la ville de Kammama et les hommes de la ville de […] entendirent cela, ils tuèrent Pazzannas et Nunnutas, et les hommes de la ville de Kammama et les hommes de la ville de […] me furent asservi, puis je revins à la ville d’Ankuwa, et j’ai passé l’hiver à Ankuwa.

 

Année 3 : Contre les Gasgas et première campagne contre l’Arzawa
Annales décennales :
J’allais vers Ishupitta. Je combattis la ville de Pishuru. Et contre moi, près de la ville de Palhuisa, l’homme de Pishuru livra bataille. Je le combattis. La déesse d’Arinna, Ma Dame, Tessup le dieu de l’orage, Mon Seigneur, Mezzulas, tous les dieux m’assistèrent. J’abattis l’homme de Pishuru près de Palhuissa et je brûlai la ville.
Durant la même année […] Et les troupes de Hursanassa (4) et les troupes de […] arrivèrent au pays d’Arzawa. J’ai envoyé un messager à Uhhazitis, et je lui ai écrit : « Mes serviteurs, ceux des troupes d’Attarimma (4), des troupes de Hursanassa (4) et des troupes de Suruda (4) (lien) qui sont venues vers toi : rends-les-moi ! » […]
Puis je suis revenu de Palhuisa à Hattusa, et j’ai rassemblé soldats et chars. Et cette année-là, je me suis dirigé vers l’Arzawa. J’ai envoyé un messager à Uhhazitis, et je lui ai écrit: « Ceux de mes sujets qui sont venus vers toi, bien que je te les ai demandés, tu ne me les as pas rendus. Tu m’as traité d’enfant, cela m’a fait du tort. Maintenant, viens, combats ! Que Tessup, mon seigneur, décide entre nous deux ! »
Alors que je me suis mis en marche. Quand j’atteignis le mont Lawasa, le redoutable Tessup, mon seigneur, manifesta sa volonté : il lança un coup de foudre. Mes soldats ont vu la foudre, le pays d’Arzawa l’a vu, le coup de foudre y est passé et il a frappé le pays d’Arzawa. Il a frappé Apasa, la ville d’Uhhazitis, et il atteignit son genou, et il est tombé malade. Comme Uhhazitis était malade, il n’est pas venu contre moi au combat, il a envoyé son fils, Piyama-Kurundas, avec des troupes et des chars contre moi.
Celui-ci m’a livré bataille à Ulama sur la rivière Astarpa, et moi mon soleil, je l’ai combattu. La déesse solaire d’Arinna, ma Dame, le puissant dieu de l’orage, Tarhunnas, mon seigneur, Mezzullas, et tous les dieux m’ont aidé et je l’ai vaincu. De plus, je l’ai attrapé vers son arrière : je me suis avancé dans le pays d’Arzawa, et je me suis dirigé vers Apasa, la ville d’Uhhazitis. Uhhazitis ne s’est pas opposé à moi, il m’a évité et il a traversé la mer jusqu’aux îles et il y resta.
Le pays d’Arzawa tout entier se dispersa. Certains déplacés sont allés au mont Arinnanda, et ils ont occupé le mont Arinnandas. D’autres sont allés à Purandas, et ils ont occupé Purandas. Et quelques déplacés ont traversé la mer avec Uhhazitis. Moi, Mon Soleil, je suis allé combattre les déplacés au Mont Arinnandas et j’ai attaqué le Mont Arinnandas. Ma Dame la déesse solaire d’Arinna, mon seigneur le dieu de l’orage Tarhunnas, Mezzullas et tous les dieux m’ont aidé, et j’ai conquis le mont Arinnandas. Et les déplacés, moi le Soleil, je les ai amenés au palais, ils étaient 15 500. Mais ces captifs qu’ont amenés les officiers, avec les troupes et chevaux hittites : il n’était pas possible de les dénombrer. J’ai envoyé les captifs à Hattusa.
Dès la conquête du mont Arinnandas, je suis revenu vers la rivière Astarpa, et j’y ai établi un camp fortifié, et j’y ai célébré la fête de l’année. Voilà ce que j’ai accompli en un an.

Annales complètes :
Lorsque le printemps fut venu, Uhhazitis bouscula le pays de Milawanda. Le pays de Milawanda fit la guerre au roi d’Ahhiyawa. Moi, Mon Soleil j’ai envoyé Gullas et Malazitis avec des troupes et des chars, et ils ont attaqué le pays de Milawanda, et ils sont revenus avec des déportés, du bétail et des moutons et ils les ont amenés à Hattusa.
Lorsque Mashuiluwas, le roi de Mira, eu pris Impa, Piyama-Kurundas, le fils d’Uhhazitis, vint lui livrer bataille. Mes dieux assistèrent Mashuiluwas et il a battu Piyama-Kurundas et il l’a écrasé. Dans la mesure où Mashuiluwas a vaincu Piyama-Kurundas, le fils d’Uhhazitis, il est allé plus loin et il a attaqué le pays de Hapanuwa. Une moitié de sa terre a été rattaché au pays de Mira grâce à Mashuiluwas. (5) […]. Et il se tourna vers le pays de Hatti.
[…]
Ensuite je revins en Ishupitta. […] J’allais à Palhuisa et je ravageais Palhuisa. […] Je ravageai leurs confins. Tandis que je ravageai leurs confins d’autres Gasgas vinrent à la rescousse. J’allai à la bataille. Les dieux m’assistèrent : mon seigneur le dieu de l’orage Tessup, ma dame la déesse solaire d’Arinna, le dieu du Hatti, la déesse du Hatti […] Je battis l’adversaire, je l’écrasai. […] J’allai de l’autre côté, à Anziliya […] Je les asservis et ils me livrèrent des troupes.
[…]
Dès que j’ai vaincu ces terres et que je les ai de nouveau inféodées, la même année, j’ai marché vers l’Arzawa. Alors que j’atteignais la rivière Sehiriya (6), le redoutable Tarhunnas, mon seigneur, manifesta sa grâce : il lança un coup de foudre. Le pays de Hatti l’a vu de derrière, et le pays d’Arzawa l’a vu de face. La foudre frappa Apasa, la ville d’Uhhazitis, et elle frappa Uhhazitis, et une mauvaise maladie l’affligea. Il fut atteint au genou. (7) Alors que moi, Mon Soleil, j’ai marché vers Sallapa parce que j’avais écrit à Sarri-Kusuh, mon frère, le roi de Karkémis, pour qu’il amène des troupes et des chevaux à Sallapa. Car j’avais fixé un point de rassemblement avec lui à Sallapa. Puis j’ai marché vers le pays d’Arzawa. Lorsque j’atteignis Aura, Mashuiluwas, qui avait pris Impa, accourut à ma rencontre, et je l’interrogeai. Il m’a dit : « La foudre du dieu a frappé Uhhazitis, et une mauvaise maladie l’a affligé, et il s’est cassé le genou. […] ».
Mais moi, depuis que les personnes déplacées ont pris la fuite, j’ai écrit ce qui suit à mon frère : « Les personnes déplacées qui m’ont fui, les déplacés de Hursanassa, les déplacés de Suruda et les déplacés d’Attarimma […]. Les déplacés Hursanassa, les déplacés de Suruda et les déplacés d’Attarimma : ils sont parmi ceux qui se séparent vers le mont Arinnandas ; et les déplacés de Hursanassa les déplacés de Suruda et les déplacés d’Attarimma : ils font aussi partie de ceux qui se séparent vers la ville de Purandas ». Parce que ces personnes déplacées se sont enfuies de moi, et qu’elles ont de nouveau tenu les hauteurs infranchissables, j’ai donné à Sarri-Kusuh, le roi de Karkémis, mon frère, l’ordre suivant : « Parce que les déplacés se sont enfuis loin de moi, et qu’ils tiennent les hauteurs infranchissables, et l’année se termine, vient, nous forcerons la marche l’un vers l’autre et nous les renverserons ». Et moi Mon Soleil, je suis allé au Mont Arinnandas. Ce même mont Arinnandas est très inaccessible, s’avançant dans la mer. De plus il est très haut et robuste. De plus, étant rocheux, il est impossible de monter avec des chars. Les déplacés le tenaient complètement, et les troupes étaient entièrement au-dessus. Puisqu’il n’était pas possible que les chevaux montent, je me suis avancé en avant de l’armée à pied, et je montai le Mont Arinnandas à pied. Et j’ai assiégé les déplacés jusqu’à ce qu’ils aient faim et soif. Et quand la faim et la soif leur sont devenues intolérables, les déplacés sont descendus et se sont agenouillés à mes pieds. « Ne nous détruisez pas, notre seigneur ! Prenez-nous en servitude, notre seigneur ! Conduisez-nous jusqu’à Hattusa ! » Parce que les déplacés se sont agenouillés à mes pieds, je les ai fait descendre du mont Arinnandas. J’ai amené à moi seul 15 500 déplacés chez moi, mais il est impossible de dénombrer les déplacés que les troupes hittites et les cavaliers ont amenés.
Et dès que j’ai fait descendre les personnes déplacées du mont Arinnandas et que je les ai envoyées à Hattusa, moi, mon Soleil, j’ai poursuivi les déplacés réfugiés à Purandas. Arrivé à la ville de […], j’écrivis aux habitants de Purandas : « Vous étiez les sujets de mon père : mon père vous a reçu. Mais vous êtes allé vers Uhhazitis : celui qui a aidé le roi d’Ahhiyawa et a fait la guerre. Maintenant, tu redeviens mien et tu ne te tiens plus aux côtés d’Uhhazitis ! Tu remets mes sujets : le déporté de Hursanassa, le déporté de Suruda et le déporté d’Attarimma». Mais ils m’ont écrit ce qui suit : « Nous avons reçu ton message. Et ceux de tes serviteurs qui sont venus vers nous, nous ne les rendrons pas […] ». Mais moi, parce que c’était le début de l’automne, je suis ensuite retourné vers la rivière Astarpa. Et j’ai installé mon camp au bord de la rivière Astarpa (8). Mais Uhhazitis est tombé malade, et il est mort. […]

 

Année 4 : Deuxième campagne contre l’Arzawa
Annales décennales :
Lorsque le printemps vint, Uhhazitis était malade, il était dans les îles et ses fils étaient en bas. Uhhazitis est mort dans les îles : ses fils se sont séparés, l’un resta dans les mêmes îles, mais l’autre, Tapalazunaulis, s’est éloigné de la mer. Parce que tout le pays d’Arzawa était monté dans Purandas, Tapalazunaulis s’est rendu à Purandas.
Dès la célébration du Festival de l’Année, je suis allé vers Purandas pour la bataille. Tapalazunaulis est sorti de Purandas avec des troupes et des chars, et il est venu vers moi pour combattre, et il s’est tenu devant moi dans les champs et ses pâturages. Mon Soleil l’a attaqué : ma dame la déesse solaire d’Arinna, mon seigneur le dieu de l’orage Tarhunnas, la déesse Mezzullas, et tous les dieux m’ont accompagné et j’ai frappé Tapalazunaulis (…) avec ses troupes et ses chars et je l’ai vaincu. Alors je l’ai assiégé : je suis allé et j’ai encerclé Purandas, et je l’ai investi et j’ai coupé ses eaux.
Alors que j’assiégeais Purandas, Tapalazunaulis, le fils d’Uhhazitis, qui était à l’intérieur de Purandas a eu peur, et il s’est échappé de nuit de Purandas. Puis il envoya ses fils et ses déplacés hors de la citadelle, […]
Dès que Mon Soleil entendit « Tapalazunaulis s’est enfuit de nuit, et il envoie sa femme, ses fils et les déplacés de la citadelle. » Mon Soleil envoya après lui troupes et chars. Ils coupèrent le chemin de Tapalazunaulis, et ils séparèrent sa femme, ses fils et les déplacés : ils les reprirent, Tapalazunaulis seul s’échappa. Les déplacés qu’ils capturaient en route, ils les intégraient dans leurs troupes et chars.
Puis je suis allé et j’ai assiégé Purandas de jour. Je me suis battu […]. Ma dame la déesse du soleil d’Arinna, mon seigneur le dieu de l’orage Tarhunnas, Mezzullas et tous les dieux m’ont accompagné, et j’ai vaincu Purandas. Les déplacés que j’ai amenés au palais étaient 16.000 déportés. Mais les déportés, bétails, moutons, troupes et chevaux que les seigneurs amenèrent à Hattusa, il a été impossible de les dénombrer. Je les ai envoyés à Hattusa, et ils les ont emmenés.
[…] il était dans la mer/sur une île. […] Piyama-Kurundas, le fils d’Uhhazitis […] Et il sortit de la mer et il […] et il entra avec le roi d’Ahhiyawa. Mon Soleil a envoyé […] par bateau […]. Et ils l’ont fait sortir. Avec lui étaient des déplacés qu’ils ont aussi fait sortir. Et eux, avec les déplacés de […] et avec les déplacés de Lipa, il y avait en tout 4000 déportés. Je les ai envoyés à Hattusa, et ils les ont emmenés.
Puis je revins au pays de la rivière Seha. Dès que Manapa-Tarhundas, qui était le seigneur de la rivière Seha, a entendu « le roi de Hatti vient », il a eu peur et n’est pas venu vers moi. Il envoya devant moi sa mère, les vieillards et les vieilles femmes, et ils se mirent à genoux à mes pieds. J’ai cédé contre les femmes : et je ne suis pas allé dans la rivière Seha. Les déplacés hittites qui étaient dans le pays de la rivière Seha, ils me les ont envoyés, et les déplacés qu’ils m’ont envoyés, ils étaient 4 000. Je les ai envoyés à Hattusa et ils les ont emmenés. J’ai pris Manapa-Tarhundas et le pays de la rivière Seha en vassalité.
Puis je suis allé au pays de Mira. J’ai donné la terre de Mira à Mashuiluwas, j’ai donné la terre de la rivière Seha à Manapa-Tarhundas, j’ai donné la terre de Hapalla à Targasnallis. Et j’ai inféodé toutes ces terres, et je leur ai imposé des troupes, et ils se sont mis à me fournir ces troupes. Depuis que j’ai passé l’hiver dans le pays d’Arzawa, ma dame la déesse du soleil d’Arinna, mon seigneur le dieu de l’orage Tarhunnas, Mezzullas et tous les dieux m’ont accompagné et j’ai conquis le pays d’Arzawa en deux ans. J’en ai apporté quelques-uns à Hattusa, et j’ai soumis d’autres sur place. Je leur ai imposé des troupes et ils se sont mis à me fournir des troupes. Comme j’ai conquis l’ensemble du pays d’Arzawa, les déportés que Mon Soleil a amenés au palais étaient au total 66 000. Les déportés, bovins et ovins que les seigneurs, troupes et chevaux hittites amenèrent il est impossible de les dénombrer. Dès que j’ai conquis tout le pays d’Arzawa, je suis parti pour Hattusa. Voilà tout ce que j’ai accompli en un an après avoir passé l’hiver en Arzawa.

Annales complètes :
Ce Manapa-Tarhuntas, […] je l’ai recommandé au peuple de Karkisa. De plus, j’ai payé une rémunération aux gens de Karkisa pour lui. Mais Manapa-Tarhuntas ne m’a pas soutenu. Lorsqu’Uhhazitis m’a fait la guerre, il s’est rangé du côté d’Uhhazitis, et il s’est réconcilié avec lui. Mon Soleil est allé au pays de la rivière Seha. Mais dès que Manapa-Tarhuntas, le fils de Muwa-Walwis, a entendu : « Mon Soleil vient », il a envoyé un messager devant moi. Il m’écrivit ainsi : « Monseigneur, ne me tuez pas ! Prenez-moi en vassalité, Seigneur ! Et les hommes qui sont venus vers moi, je les présenterai à mon seigneur ». Et je lui ai répondu : « Lorsque tes frères t’ont chassé du pays, je t’ai recommandé au peuple de Karkisa. De plus, j’ai payé pour toi une rémunération au peuple de Karkisa. Tu ne m’as pas soutenu : tu t’es tenu aux côté d’Uhhazitis mon ennemi ! Et maintenant je ne peux que te prendre en servitude ! » Je l’aurais anéanti, mais il a envoyé sa mère devant moi, et elle est venue vers moi et s’est agenouillée à mes pieds et m’a dit : « Ne nous détruis pas, notre seigneur ! Prends-nous en vassalité, notre seigneur ! » Parce que la femme est venue devant moi et s’est agenouillée à mes pieds, j’ai cédé à la femme, alors je ne suis pas allé au pays de la rivière Seha. J’ai pris Manapa-Tarhuntas et le pays de la rivière Seha en vassalité.

Puis je revins au pays de Mira. J’ai réorganisé le pays de Mira. J’ai reconstruit Arsani, Sarawa et Impa et je les ai fortifiés. J’en ai pris possession pour les troupes en garnison. Et j’ai aussi pris possession de Hapanuwa pour mes troupes en garnison (9). De plus, j’ai nommé Mashuiluwas comme seigneur de Mira, et j’ai parlé comme suit à Mashuiluwas : « Toi, Mashuiluwas, tu es venu comme réfugié devant mon père, et mon père t’a accepté, et il a fait de toi un gendre. Toi, il te donna comme femme Muwattis, sa fille, ma sœur. Ensuite, il ne s’est pas tenu avec toi, et il n’a pas frappé tes ennemis. Mais moi je me suis tenu à côté de toi, j’ai frappé tes ennemis. De plus, j’ai bâti des villes et je les ai fortifiées. Je les ai occupés avec des troupes en garnison. Et je t’ai établi comme seigneur de Mira ». De plus, je lui ai donné 600 soldats comme garde du corps personnel. Je lui ai dit ce qui suit : « Les habitants de Mira sont trompeurs. Que ces 600 soldats soient pour toi des gardes du corps personnel. Ne sois pas de connivence avec les hommes de Mira ; il ne faut pas intriguer avec eux ! ».
Dès que j’eus parcouru le pays de Mira, […] le pays de Kuwaliya. Dès que j’ai atteint Aura, […]. J’ai donné à Mashuiluwas la terre de Mira et la terre de Kuwaliya ; J’ai donné à Manapa-Tarhundas, le fils de […], la terre de la rivière Seha et je donnai à Targasnallis le pays d’Hapalla. […]
Lorsque j’eus vaincu tout le pays d’Arzawa je revins à Hattusa et Sarri-Kusuh, mon frère, roi de Karkémis, vint à ma rencontre : il me fis hommage. Et à Hattusa je fis les fêtes sexennales.

 

Année 5 : Campagne contre les Gasgas, puis vers les pays de Kassiya de Arawanna
Annales décennales :
L’année suivante je suis allé au Mont Asharpaya. Les Gasgas qui détenaient le Mont Asharpaya avaient coupé les routes vers le pays de Pala. Je combattis donc les Gasgas du Mont Asharpaya. La déesse solaire d’Arinna ma dame, le dieu de l’orage Tarhunnas mon seigneur, Mezzullas et tous les dieux m’assistèrent. Les Gasgas qui avaient colonisé le Mont Asharpaya, je les ai vaincus. Et j’ai mis à nu le mont Asharpaya. Je suis parti, puis j’ai atteint la ville de Sammaha (10) et je suis entré dans la ville de Ziulila (10).
Lorsque que mon père était au pays de Mitanni, parce que l’ennemi arawanien avait continué d’assaillir le pays de Kassiya, il l’avait grandement harcelé. Moi Mon Soleil, je suis allé au pays d’Arawanna (10), et j’ai frappé le pays d’Arawanna. Et la déesse solaire d’Arinna ma dame, le dieu de l’orage Tarhunnas mon seigneur, Mezzullas et tous les dieux avec moi, j’ai conquis tout le pays d’Arawanna. Et les déportés du pays d’Arawanna que j’ai amenés au palais, c’étaient 3 500 déportés ; mais les déportés qu’amenaient les seigneurs, les soldats et les cavaliers, il est impossible de les dénombrer. Dès que j’ai conquis le pays d’Arawanna, je suis revenu à Hattusa. Voilà ce que j’ai accompli en un an.

Annales complètes :
Inexploitables.

 

Année 6 : Campagne contre le pays de Ziharriya

Annales décennales :
L’année suivante, je suis allé au pays de Ziharriya. À l’époque de mon grand-père, les Gasgas occupaient le mont Tarikarimu, et ils étaient des pillards pour les Hittites. La ville des Gasgas qui s’était installée sur le mont Tarikarimu, je l’ai frappé. Et la déesse solaire d’Arinna, ma dame, le dieu de l’orage Tarhunnas mon seigneur, Mezzullas et tous les dieux m’ont précédé, et j’ai vaincu la ville gasgas du mont Tarikarimu, et je l’ai détruite. J’ai mis à nu le mont Tarikarimu et j’ai brûlé le pays de Ziharriya. Puis je suis revenu à Hattusa. Voilà ce que j’ai accompli en un an.

Annales complètes :
Inexploitables : […] Karkémis […] roi d’Égypte […]

 

Année 7 :

Annales décennales : Campagnes vers l’Orient : Nuhasse, pays de Hayaza et Azzi

L’année suivante, je suis allé au pays de Tipiya (3). Lorsque que mon père était dans le pays de Mitanni, Pihhuniyas, l’homme de Tipiya, avait marché et il avait attaqué le Haut Pays, et il était allé en profondeur, jusqu’à Zazzissa. Il a pillé le Haut-Pays et il l’a ramené au sein du pays des Gasgas. Il a pris toute la terre d’Istitina, et il en a fait son lieu de pâturage.
De plus, Pihhuniyas n’a pas gouverné de la manière franche les Gasgas, parce que chez les Gasgas il n’y a pas de pouvoir d’une seule personne. Mais lui, Pihhuniyas, régnait à la manière d’un roi. Mon Soleil est allé vers lui, et je lui ai envoyé un messager, et je lui ai écrit : « Ceux de mes serviteurs que tu as pris et que tu as emmenés au pays des Gasgas, envoie-les-moi ». Mais Pihhuniyas a répondu comme suit : « Je ne vous les renverrai pas. Si vous venez à moi pour la bataille, je ne me battrai pas contre vous sur mon territoire, plutôt je viendrai contre toi dans ton pays et dans ton pays je me tiendrai pour le combat. » De la même manière que Pihhuniyas m’a répondu, il ne m’a pas rendu mes sujets. Je suis allé contre lui dans la bataille, et j’ai attaqué sa terre. La déesse solaire d’Arinna, ma dame, le dieu de l’orage Tarhunnas, mon seigneur, Mezzullas, et tous les dieux m’ont précédé, et j’ai conquis tout le pays de Tipiya et je l’ai incendié. J’ai capturé Pihhuniyas et je l’ai emmené à Hattusa. Je suis revenu du pays de Tipiya, et parce que Pihhuniyas avait pris le pays d’Istitina, je l’ai repris, et je l’ai rattaché au pays de Hatti.
Puis, dès que j’ai conquis le pays de Tipiya, j’ai envoyé un messager à Anniyas, roi d’Azzi. Et je lui ai écrit : « Pendant que mon père était au pays du Mitanni, certains de mes serviteurs sont venus vers toi […] »

 

Annales complètes :

[…] Il est allé […] Karkémis. Il est allé […] le Roi d’Égypte […] le roi d’Égypte […] . « Je le lui rendrai. Mais à personne d’autre je leur rendrai. »
[…]
Et le prisonnier de guerre que l’homme du Nuhasse avait […] Je me renseignais continuellement. Les hommes du Nuhasse sont devenus hostiles.
Dès que les hommes du Nuhasse […] et ils ont fait la guerre, alors les troupes égyptiennes […] : « Il vient ! ». Et je suis allé contre les troupes égyptiennes. Kantuzzilis […] J’ai envoyé en avant au pays de Karkémis, et il est descendu vers Sarrikusuh, mon frère, au pays de Karkémis. J’ai instruit Kantuzzilis comme suit : « Parce que les hommes de Nuhasse sont devenus hostiles : anéantissez-les ! Et si les troupes égyptiennes les aident, […] et je les combattrais ! ».
Mais dès que je suis arrivé à Ziluna, ils m’ont apporté l’information : « Les troupes égyptiennes ont été écrasées ; elles sont parties. Ainsi les troupes du pays d’Égypte ne sont pas venues. Pihhuniyas, le Gasgas, était l’homme de Tipiya. Pendant que mon père était dans les terres Hurri, les hommes de Pihhuniyas ont attaqué la Haute Terre et la terre d’Istitina. Il a atteint aussi loin en avant que Zazzissa […] »
[…] le pays de Tipiya. Et tous les dieux m’ont précédé, et j’ai conquis tout le pays de Tipiya et je l’ai rasé. Je l’ai saccagé, avec des déportés, des moutons et du bétail, que j’ai ramenés à Hattusa. […]
Mais parce que Pihhuniyas a continué à me défier, il s’est enfui. Dès que j’eus incendié le pays de Tipiya, je revins au pays d’Istitina. Auparavant Pihhuniyas […] avait dévasté le pays d’Istitina, il avait pris ses villes fortifiées, et il les a démolies. Comme j’ai repris la terre d’Istitina, […] les villes de Kannuwara, Is[…] , et de plus, ces villes fortifiées étaient celles qui ont été brisées. Je les ai reconstruites, et je les ai tenues avec des troupes. Comme cela devenait difficile pour Pihhuniyas, lui, de part et d’autre, n’allait nulle part. Il descendit vers moi, et il se prosterna à mes pieds. […] Je l’ai pris et je l’ai renvoyé à Hattusa. Et je […] lui ai écrit. Pendant que j’étais campé sur […] dans le pays d’Istitina, Sarri-Kusuh, mon frère, le roi de Karkémis, est entré dans la ville de […]-zanda. Les dieux le soutenaient, et les villes de […]-zanda et Tenti-[…] il emmena à Hattusa.
Dès que Mon Soleil […] Istitina, Sarrikusuh […].
[…] jusqu’à Hayasa. Dès que Mon Soleil l’entendit, je lui écrivis : «[…]. Et les hommes d’Istitina […] pas n’importe qui. Mais tu viens : vas dans le pays de Dankuwa, et attaques-le, et […] dans le pays de Hayasa ». Mais le seigneur du pays d’Azzi […] m’a dit : « […] tu écris […]. Ils sont venus vers moi. Ces étrangers, je ne céderai pas. Et si vous exigez […] ». Il répondit comme suit : « Je suis venu et j’ai campé devant la frontière de ton pays et je n’ai pas attaqué ta terre. Je n’ai pas pris de déporté, de bétail et de mouton. Maintenant tu as provoqué Mon Soleil : tu es venu et tu as attaqué le pays de Dankuwa et tu l’as rendu stérile. Maintenant, que les dieux se tiennent près de moi, et qu’ils jugent mon cas devant la justice ».

Mais depuis qu’il a commencé à me dire des mots méchants, je lui suis devenu hostile et je suis allé vers lui. Ura, dans une position importante, était la première forteresse de la terre d’Azzi. Celui qui lit ces tablettes et […] qu’il vienne et qu’il voit la puissance d’Ura telle qu’elle a été construite. Dès qu’Anniyas, seigneur d’Azzi […].
De nombreuses lignes inexploitables.

[…] J’ai envoyé mon frère, Sarrikusuh. Je suis revenu […]. J’ai campé à […] Mais les hommes de Hayasa (…) quand ils ont entendu : « Mon Soleil vient ! », ils ont envoyé devant moi un messager. […]

 

Année 8 : Campagne en Hayaza

Annales décennales :

Inexploitables

 

Annales complètes :

[…] quand le pays de Hayasa […]. « Le soleil vient ! », ils envoyèrent à ma rencontre un messager […] Et quand les gens de Hayasa m’eurent écrit cette réponse, voilà que la déesse Hébat de Comana me chargea de la fête de l’Invocation.

 

Année 9 :

Annales décennales : Campagnes vers le Pala, le Kizzuwatna, le Nuhasse, Astata, Karkémis et les Gasgas

[…]
Et les soldats et les chars du pays d’Azzi […]
Je revins du Kizzuwatna, et la même année […]
Je n’allai pas au pays d’Azzi.
Ils prirent une attitude hostile et ne donnèrent pas de troupe […]
Et moi, Le Soleil, j’allai à Iahressa, j’assaillis Iahressa. Et la déesse solaire d’Arinna, ma dame, le dieu de l’orage Tessup, mon seigneur, Mezzullas, et tous les dieux m’assistèrent. Et je battis tout Iahressa, je le brûlai en entier. De là j’allai au pays de Piggainaressa. Et du pays de Piggainaressa, la ville […] Gasgas, je l’assaillis, je la battis. Le pays de Piggainaressa, je le brûlai, je le pris avec captifs, bœufs et moutons : je remis ce butin à Hattusa. Et quand j’eus battu Iahressa et le pays de Piggainaressa, je revins à Hattusa.

 

Annales complètes :

[…] et aux gens de Hayasa
[…] et les captifs de Hatti
[…] et le pays de Hayasa
[…] les captifs de Hatti
[…] nous ne les donnerons pas
[…] Mes gens de Hayasa, ceux de Mon Soleil, les captifs de Hattusa […] ils ne me les donnèrent pas […] tandis que j’étais à Tentiena, contre Hutubijanzas, le prince qui gouvernait le pays de Pala, les adversaires originaires du pays de Vassumanas menaient rude guerre. Nuwanzas, l’échanson en chef, […] avec troupes et chars j’envoyais […] vers Hutubijanzas il alla […] ils allèrent au pays de Vassumanas […] ils le ravagèrent. Et ils battirent le pays de Kizzuwatna, ils le brûlèrent : ils le prirent avec captifs, bœufs et moutons. Et ils revirent à […] Je célébrai la fête de l’Invocation, celle de la déesse Hepat de Comana. Et j’allai en Kizzuwatna. Quand je fus arrivé à Kizzuwatna, Sarri-Kusuh, mon frère, le roi de Karkémis, accourut à Kizzuwatna devant les captifs ; ceux-ci étaient tous sous […] Et Sarri-Kusuh […] tomba malade. Il mourut […]
Les gens du Nuhasse […] opprimèrent […] ravagèrent […] Le pays de Hayaza ainsi […] Et ils ravagèrent le pays d’Istitina, et la ville même de Kannuwara, ils […] avec soldats et chars […] ils sont allés. Ils ont ravagé le pays d’Istitina, et la ville même de Kannuwara. Quant à moi, j’étais à Comana pour la fête de l’Invocation.
[…]
Et je vins. Et je m’adressai ainsi à Inaras : « Amène tes soldats et tes chars ! ». Je l’envoyai contre le pays de Nuhasse avec les instructions suivantes : « Puisque les rois de Nuhasse sont ennemis, ravage leurs confins ! Presses-les vigoureusement ! ». Et Inaras marcha, amenant soldats et chars. Il ravagea les confins du Nuhasse, il les pressa fort. Et, comme les rois de Nuhasse avaient violé les serments prêtés à mon père, les dieux du serment ne leur furent pas favorables […]
Et Aidaggamas, qui était roi de Kinza, avait pour fils ainé Gar-ma-Tessup-as. Et quand il vit […] parce qu’opprimant, leurs confins […] Et Gar-ma-Tessup-as tua son père Aidaggamas. Le même détourna de moi le pays de Kinza. Il ne me fit pas hommage. Et je ne lui donnai pas l’investiture du pays. Et maintenant, parce que ces gens avaient violé leurs serments, je prononçai contre eux : « Que les dieux du serment soient […], et que le fils tue son père, le frère son frère […] » et celui-ci alla à Kinza, et prit la ville même.
[…] comme les troupes, les chars du pays de Hayasa étaient sortis du Haut Pays, et qu’ils ravageaient le pays d’Istitina, puis ils se tournaient vers la ville de Kannuwara, et comme en outre les chefs de troupes, mes soldats, mes chars avaient tous quitté Nouwanzas, le grand échanson, dans le Haut Pays, alors j’envoyai un messager à Nouwanzas, le grand échanson : « Voilà que les adversaires hayaséens sont allés dans le Haut Pays à Istitina, puis ont ravagé le pays d’Istitina, et se sont tournés vers Kannuwara. Appelle donc au secours troupes et chars, va à Kannuwara et chasse en les ennemis ». Donc Nouwanzas, le grand échanson, appela troupes et chars, il alla à Kannuwara puis […] Les chefs lui tinrent ces propos : « le Grand Roi n’a pas consulté les augures et les victimes […] ».
Il battit le pays de Karkémis […]
Et si l’ennemi d’Assur (lien) apprenait cela, ne dirait-il pas : « Son père a battu le pays de Karkémis et […] Et son frère, celui qu’il avait fait roi dans le pays de Karkémis, celui-là est mort. Et lui ne vient pas à Karkémis, il n’organise pas ce pays, il va dans d’autres contrées ».
Et quand j’eus médité ces paroles, je répondis comme suit : A Nouwanzas, le grand échanson, je rendis oracle par augures et victimes, par augures et victimes le sort fut déterminé. A Nouwanzas, le grand échanson, j’envoyai Nana-lu-is, le prince de sang, avec cette lettre : « Voilà que par augures et victimes je te rends le résultat de l’oracle, le sort est déterminé. Va donc. Car au-devant des ennemis Tessup a déjà marché contre Hayasa, maintenant écrase-les ! ».
Et quand j’eus envoyé Nana-lu-is, le prince de sang, à Nouwanzas, le grand échanson, de ma personne j’allai au pays de Karkémis. Et je fus arrivé au pays d’Astata, je me rendis à la ville même. Et je la plaçais en capitale du pays et y installa une garnison.
Inaras prit les troupes qui ravageaient les confins du pays de Nuhasse. Et comme Garma-Tessup-as, le roi de Kinza, avait tué son père Aidaggamas, il me le soumit et je l’asservis.
Et comme j’allais d’Astata à Karkémis, Nana-lu-is, le prince de sang, que j’avais envoyé comme messager à Nouwanzas, le grand échanson, accourut à ma rencontre sur le chemin. Et il me dit : « Comme les adversaires Hayaséens tournaient vers Kannuwara, Nouwanzas, le grand échanson, y a été, et les a trouvés sur le territoire de Kannuwara ; Et 10 000 soldats, 700 chars ont été mis en ordre de bataille. Et Nouwazas les a battus, et le massacre a été grand, un massacre de gens sans nombre. »
Et quand Tessup, Mon Seigneur, eut manifesté la volonté divine, tant que Nouwanzas, le grand échanson, […] le mont Salitis […] ville des Gasgas […] Je fis roi au pays de Karkémis Asmi-Sarma, fils de Sarri-Kusuh, je lui fis prêter serment pour le pays de Karkémis. Et sur le pays de Halab, je fis roi Rimisarma, fils de Télépinu, et je lui fis serment pour le pays de Halab.
Et quand j’eus ordonné le pays de Karkémis, je partis de ce pays et j’allais au pays de Tegarama. Et quand je fus en Tegarama, alors Nouwanzas, le grand échanson et tous mes généraux vinrent à ma rencontre et me retinrent là. Moi j’aurais été à Hayasa, mais l’année était déjà avancée et tous les chefs me dirent : « L’année est bien avancée ! Seigneur ne va pas en Hayasa ! ». Je n’allai pas en Hayasa, et j’allai à Harranu (11). Mon armée entra à Harranu, et j’y fixai son séjour.
Et parce que Iahressa et le pays de Piggainaressa étaient hostiles, j’allai à Iahressa (11). Et je fis à la fois le jour et la nuit (12) et y conduisis des troupes à marches forcées. Et moi, le Grand Roi, je marchai avec troupes et chars à leur rencontre, et Tessup le dieu de l’orage, Mon Seigneur, appela le dieu Hasammilis, Mon Seigneur, celui qui me cache et nul me vit. J’allai donc et surpris les gens de Pigainaressa (12) au lit. J’enlevai captifs, bœufs et moutons, et je brûlai le pays de Pigainaressa. Au jour je continuai sur Iahressa. Je brûlai aussi cette ville. Je pris captifs, bœufs et moutons.
Au jour, je marchai sur Tabtina. Arrivé à Turkuma, je brûlai cette ville. Alors les gens de Tabtina, les gens de Hursama, les gens de Bikurzi vinrent à ma rencontre, ils se jetèrent à mes pieds, et me dirent : « Seigneur, ne nous détruit pas ! Reçois-nous dans ta servitude ! Prends-nous comme soldats et charriers et nous ferons campagne avec toi ! » Je les pris dans ma servitude, et les fis soldats et charriers.
Au jour, je continuai, et brûlai les villes de Haiseklas et de Kantissisas. De là, je revins à Hakpis, puis à Hattusa et j’hivernai à Ankuwa.

 

Année 10 : Campagne contre le pays d’Azzi

Annales décennales :

L’année d’après, j’allai au pays d’Azzi. Mais les soldats et les chars du pays d’Azzi ne vinrent pas à la bataille. Et tout le pays occupa les places fortes. Et deux places fortes, Aripsas et Dukkama, je les pris à partie. La déesse d’Arinna, Ma Dame, le dieu de l’orage Tessup, Mon Seigneur, Mezzullas et tous les dieux m’assistèrent. Aripsas et Dukkama je les ai battus. Et moi, le soleil, j’ai ramené des prisonniers dans le domaine royal : 3000 hommes. Ce que les chefs, les charriers de Hattusa ont ramené de captifs, de bœufs et de moutons n’est compris dans ce chiffre.
Depuis que je me suis assis sur le trône de mon père, déjà j’ai régné 10 ans. Et voilà les ennemis que, pendant ces 10 ans, j’ai vaincu de mes propres mains. Les ennemis que les princes royaux et les généraux ont battus ne sont pas dans ce rapport. Et pour le futur, ce que la déesse d’Arinna, Ma Dame, me donnera je le marquerai et je l’inscrirai.

 

Annales complètes :

Quand le printemps fut venu, je me mis en route pour le pays d’Azzi. J’avais fixé Ingalawa comme lieu de rassemblement aux troupes et aux chars. Les gens d’Azzi, que moi, le soleil, j’ai déjà battu et que Nouwanzas, le grand échanson, a également battu à Kannuwara, ne se décidèrent pas à combattre de jour, mais plutôt la nuit : « C’est de nuit que nous lui livrerons bataille ! » Quand moi, le soleil, j’appris cette nouvelle, je fixai un contingent de troupes : « Quand viendra le moment de s’équiper, qu’ils soient également prêts la nuit ! ». Et quand les gens d’Azzi virent ainsi la protection assurée […]
Et j’allai vers Aripsa. […] Ceux qui habitaient la ville avaient cherché refuge dans la montagne très haute. Et comme tous les paysans y étaient montés, les soldats y étaient aussi. Moi, le soleil, je les combattis. Et le dieu de l’orage, Tessup, la déesse d’Arinna, Ma Dame, et les dieux de Hattusa m’assistèrent. Un seul grand ne vint pas. Et n’ayant pas pris Aripsa en bataille, je l’abandonnai comme butin à l’ensemble des Hittites. Et les soldats et charriers trouvèrent dans la ville beaucoup de choses : des captifs, des bœufs et des moutons. Et moi, le soleil, je séjournai ce jour-là à Aripsa.
Au jour, je me disposai à marcher pour la bataille contre Dukkama. Mais quand les gens de Dukkama me virent devant eux, ils vinrent à ma rencontre et embrassèrent mes pieds. Ils me dirent : « Seigneur, ne nous livre pas, comme Aripsa, à Hattusa pour le pillage. Reçois-nous, seigneur, dans ta servitude, tiens-nous loin de Hattusa, fais de nous des soldats et des charriers ! » Donc, moi, le soleil, je ne livrai pas au pillage la ville de Dukkama, je l’asservis en prenant les captifs. Les captifs de Dukkama, que je pris pour le domaine royal, étaient 3000. J’en fis des soldats et des charriers.
Et quand les gens d’Azzi virent que je commençai à enlever d’assaut les forteresses, alors les gens d’Azzi qui occupaient les forteresses et le haut mont Berunu, des lieux difficiles d’accès, prirent peur. Et les anciens du pays vinrent à ma rencontre, me saisirent les pieds, et me dirent : « Seigneur, ne détruis personne ! Reçois-nous, Seigneur, dans ta servitude, et nous fournirons régulièrement à notre Seigneur troupes et chars. Quant aux captifs de Hattusa qui sont ici, nous les livrerons ! » Et moi, le soleil, je ne les détruisis pas, je les reçus dans ma servitude, je les asservis.
Et comme l’année était sur son déclin, je n’organisai pas le pays d’Azzi, je me contentai de recevoir le serment des habitants. Je revins à Hattusa et j’y hivernai. Et je célébrai la fête sexennale.

 

Année 11 : Reddition du pays d’Azzi
Quand le printemps fut venu, j’envisageais d’aller au pays d’Azzi pour le réorganiser. Mais quand les gens d’Azzi apprirent mes intentions, alors ils envoyèrent à ma rencontre Muttis, l’homme de Halimana, et me dirent : « Seigneur, tu nous a déjà ravagés, ne viens plus, seigneur, et reçois-nous, seigneur, dans ta servitude, nous donnerons régulièrement troupes et chars à notre seigneur ! Quant aux captifs du Hatti qui sont en Azzi, nous les rendrons ! »
Et ils me renvoyèrent les captifs du Hatti au nombre de 1000. Parce qu’ils m’ont envoyé Muttis, l’homme de Halimana, et m’ont rendu les captifs, moi, le soleil, je n’allai pas en Azzi. Je les reçus dans ma servitude. Et moi, le soleil, cette année-là, je n’allai dans aucun plat pays. Je me rendis à Ankuwa pour hiverner.

 

Année 12 : Arzawa et Pitassa

Quand le printemps fut venu, attendu que Mashuiluwas, l’arzawien, était venu en fugitif chez mon père, que mon père l’avait pris pour gendre, lui donnant en mariage Muvatis, sa fille et ma sœur, puis l’avait lié par serment, d’abord vis-à-vis de lui, puis vis-à-vis de ses enfants, le rendant esclave du serment.
Attendu qu’ensuite mon père ayant été au pays hostile de Hurri (Mitanni), y ayant séjourné et y ayant mis garnison, ne s’était plus occupé de lui, ne s’était pas mis derrière lui ; n’avait pas abattu ses adversaires et ne l’avait pas remis dans le pays et sur le trône de son père.
Attendu que mon père étant devenu dieu, quand mon frère s’était assis sur le trône de mon père, Mashuiluwas […]
(Plus de deux lignes manquantes)
« […] et contre moi il a excité le pays de Pitassa, des gens hittites, mes serviteurs. Il m’a fait la guerre puis il a fui devant moi. Maintenant il s’est réfugié chez-vous. Saisissez-le et livrez-le-moi ! Si vous ne le saisissez pas et ne me le livrez pas, je vous ravagerais vous et votre pays !»
[…] les grands de Mira […]

 

Année 13 :
Absente

 

Année 14 : Bataille contre Timuhala
[…] Après qu’à Timuhala […] Ils pillaient le pays de Hatti et ne livraient pas de troupes. […]
Et quand je fus arrivé à Timuhala, ils ne m’attendirent pas, ils fuirent devant moi […], ils se réfugièrent dans les montagnes. Et, comme l’hiver approchait, je ne les suivis pas, et ne les cherchai pas. Je brûlai Timuhala, Tiyasilta, Karasuwa. Et, parce que Timuhala était petite […] Et je consacrai Timuhala à Tessup, Mon Seigneur, et la purifiai. J’y plaçai des soldats et nul indigène n’y demeura.
De Timuhala, de ce côté-ci, la ville de Zimumuwa est limitrophe. Et de ce côté ci la ville de Tiyasilta avec ses champs et ses domaines est rattachée à Timuhala pour les libations, la ville de Tiyasilta avec ses champs et ses domaines est consacrée au Grand Dieu. Et, de ce côté-ci, le Soleil s’en alla de Timuhala et établit son camp, ce camp est limitrophe. De l’autre côté de Tasmaha, Ziyantiska est limitrophe. De l’autre côté de Kazapa, le camp du père du soleil est limitrophe. De l’autre côté de Tapapanuwa, et là où l’on se détourne de l’étoile majestueuse (13), la montée est limitrophe, puis on trouve les champs et des domaines de Timuhala et l’étoile (13) est limitrophe. De l’autre côté de Tamilta, le mont Iuhini est limitrophe.
Et quand j’eus consacré Timuhala à Tessup, je redescendis à Kasimula. Et j’y arrivai et j’hivernai à Katapa (14).
Et Tessup le puissant, Mon Seigneur, la Déesse d’Arinna, Ma Dame, le dieu et la déesse de Hattusa, le dieu des armées et Ishtar la […] m’ont toujours assisté. Voici les ennemis que j’ai vaincus en un an : 10 530 prisonniers que moi, le roi, j’ai ramenés au domaine royal. Ce que les troupes et chars de Hattusa ont ramenés en captifs, bœufs et moutons, cela faisait une masse sans limite (14).

 

Année 15 : Batailles, de Timuhala à Taggasta
Lorsque le printemps fut arrivé, moi, le roi, je célébrai la fête du Mala […] Je leur donnai mes troupes et des chars. Ils assaillirent Walkina, la ravagèrent. Ils ramenèrent à Hattusa captifs, bœufs et moutons. […] Au pays de Lalha […] Je levai les troupes qui étaient sous ma main. Je rassemblai mon armée à Hishaspa. Et je mobilisai mon armée, et j’entrepris la campagne de l’année. […] Et près de cette montagne étaient les Gasgas de Timuhala, de Tiyasilta (15), de Zimumuwa (15) […] Je traversai de nuit la montagne. Et les frères des ennemis ne me virent pas, et ne purent avertir les gens de Timuhala. Et donc l’adversaire timmuhalien ne s’enfuit pas. Et quand je fus à Timuhala, comme les chefs de Timuhala avaient évacué la ville avec captifs, bœufs et moutons, je pris tout cela ; quant aux hommes qui étaient nombreux, ils échappèrent. Alors je ne m’occupai pas davantage de Timuhala. J’envoyai des troupes et des chars. Et, comme l’ennemi était revenu de Tapapanuwa, ils brûlèrent ce district. Ils en ramenèrent captifs, bœufs et moutons à Hattusa.
De là j’allai à Tahapisuna, je la brûlai ; j’y pris captifs bœufs et moutons.
Et je continuai la campagne par Kapiri (17). Et à Kapiri (17) ce qui était revenu au temple de Hatibuna, je ne l’emportai pas. Les serviteurs des dieux qui étaient revenus à Kapiri (17), je les y laissai, et ils restèrent.

Mursili II de Timuhala à Taggasta.

Probable chemin effectué par l’armée de Mursili II

De là j’allai au pays de Hurna (16) (18). Je ravageai la ville et le pays. Mais à Hurna (16) (18), ce qui était revenu au temple du dieu de Hurna (16) (18), je ne l’emportai pas. Les serviteurs des dieux qui étaient revenus, je les y laissai, et ils restèrent. Kapiri (17), Karasuwa (15) (lien), Hurna (16) (18) je les rendis tributaires, et ils apportèrent leurs tributs à Hattusa.
Je continuai. Quand je traversai le mont Tihsina (16), devant moi étaient […] Je descendis le fleuve Marassantiya […] (19) et je brûlai Tahasduwara (20).
Je continuai vers Kapupuwa […].
Comme l’année était sur son déclin, je mobilisai les troupes d’élite, qui étaient en petit nombre sous ma main, et les auxiliaires. Et avec les troupes d’élites et les auxiliaires j’allai en Taggasta (19). Les troupes de Taggasta qui étaient au plus près tenaient les pays de Satupa, Karahna et Marista.
Ils apprirent : « Le Soleil vient en Taggasta », et ils transmirent aux gens de Taggasta la nouvelle : « Le Soleil vient vous attaquer ». Quand les gens de Taggasta l’apprirent, ils les soutinrent avec des troupes, qu’ils rangèrent en ordre de bataille contre moi. Donc, avec leurs troupes, ils occupaient le pays devant moi.
Mais voyez ! Tessup le fort, Mon Seigneur, parce qu’il est à mes côtés, ne me livre pas au mal, et me tient toujours du bon côté. Comme j’étais sur le chemin de Taggasta, j’aurais continué. Mais, comme les gens de Taggasta étaient ainsi rangés en ordre de bataille devant moi, un oiseau m’avertit. Comme j’arrêtais, les auxiliaires qui étaient venus au secours des gens de Taggasta se retirèrent et ne furent plus rangés en bataille devant moi. Et quand les auxiliaires de Taggasta furent partis, je fus averti par l’oiseau. J’entrai donc en Taggasta. Comme ils étaient prévenus, je ne marchai pas contre eux de jour avec mes troupes, je marchai de nuit. Le jour vient quand j’étais à Gattitinuva : c’est une ville-ami. Je la traversai et tombai sur le pays de Taggasta : je brûlai la ville même et le pays. Et je campai dans le pays de Taggasta.
Au jour, je traversai le pays d’Istalupa, et j’allai en Takuwahina. Or, pendant que je traversai l’Istalupa, mes ennemis de Kapupuwa et de tout le pays gasgéen se levèrent contre nous. Ils vinrent à ma rencontre sur la montagne de Kapupuwa. Moi, le Soleil, je marchai, et brûlai les pays de Takuwahina et de Tahantatipa. Comme aucun roi du Hatti n’était encore venu dans ces pays, je les avais négligés, les troupes allaient dans d’autres pays y butiner le blé et le vin. Quand mes ennemis du fleuve Kummesmaha furent avertis, ils vinrent au secours des gens de Takuwahina et […].
Ils vinrent et se jetèrent à mes pieds : je les reçus dans ma servitude, les gourmandai et leur imposai un contingent. Et ils me donnèrent des troupes et marchèrent régulièrement sous mes ordres.
Et moi, le Soleil, je revins en Hatti, et j’hivernai à Ankuwa !

 

Année 16 : Batailles, vers l’Ouest

Lorsque mon père était en pays de Hurri (Mitanni) et tant qu’il combattit ses ennemis, il y séjourna, derrière lui les ennemis gasgaéens mobilisèrent en force et molestèrent le pays de Hatti. Ils ravagèrent certains districts, ils en fortifièrent et en occupèrent d’autres. Et le pays de Tummana, qui obéissait à mon père, la ville même de Tummana et tout ce qu’il y avait là de places fortes, les ennemis gasgaéens les ravagèrent et les occupèrent (21).
Hutubijanzas, le prince de sang, fils de Zidas, le grand musedi (ce Zidas était le frère de mon père), donc cet Hutubijanzas, le fils de Zidas le grand musedi, mon père l’avait dépêché au pays de Pala. Or, le pays de Pala n’était en aucune façon protégé : il n’y existait aucune place forte comme refuge. C’était un pays découvert. Hutubijanzas défendit le pays de Pala : il n’avait sous la main aucune troupe. Il fit dans les montagnes des […] Et quoi qu’il n’eût à sa disposition qu’un petit nombre d’hommes, il ne céda pas à l’ennemi un pouce de terrain en Pala, et tous les ennemis qui cherchèrent querelle à Hutubijanzas, il les défit.
Et quand je me fus assis sur le trône de mon père, comme j’étais harcelé de beaucoup d’ennemis, pendant tout le temps que je dus les combattre, puis les abattre et les organiser, en tout vingt ans s’écoulèrent : il protégea le pays de Pala.
[…] (manque plus deux lignes)
Il était derrière. Il occupait derrière le mont Illuriya (16) […] la ville d’Altamus, et je laissai le bagage en haut. Et moi, le Soleil, j’équipai l’armée. Et, comme ils avaient des éclaireurs, si j’avais été droit vers Pittaggatallis, alors les éclaireurs de Pittaggalis me voyant, il n’aurait pas attendu et se serait dérobé devant moi. Donc je détournai mes yeux, regardai vers Pittaparas. Et quand il fut nuit, je tournai sur place, et marchai vers Pittaggatallis. Je marchai toute la nuit, et j’étais sur le territoire de Sapituwa quand il fit jour. Quand le soleil se leva, je marchai à la bataille, et ces 9000 hommes que Pittaggatalis amenait vinrent me livrer bataille. Je les combattis et les dieux m’assistèrent. Tessup le fort, Monseigneur, la déesse d’Arina, Ma Dame, le Dieu du Hatti, la Déesse du Hatti, le dieu des armées, Istar des champs, le dieu Jarris m’assistèrent. J’attaquai l’ennemi, le poussai sur le mont Illuriya (16), le massacrai. Pittaggatalis seul m’échappa : ses troupes, ses chars, je les prix tous. Puis je laissai mes troupes à ses trousses. Ils le poussèrent au-delà du mont Illuriya (16), le chassèrent en bas vers le pays du fleuve Dahara, et lui prirent captifs, bœufs et moutons.
Quand je fus revenu, ce que j’avais pris de captifs, de bœufs et de moutons, ce qu’avaient pris mes gens, je laissai cela à Altanna. Pour moi, je poursuivis Pittiparas et les captifs sur le mont Kassu. Et parce que Tessup le fort, Mon Seigneur, me tient la main, qu’il m’assiste […]
Et j’allai au pays de Kalasma […]
Et les gens de Kalasma, sous mon père et mon grand-père, étaient nos serviteurs, avec leurs troupes ils avaient marché sous les ordres de mon père et de mon grand-père, et sous mes ordres à moi aussi. Maintenant ils querellaient et ne me fournissaient plus de contingent. Et quand je fus en Tummana, voilà que leurs anciens ne vinrent pas devant moi. J’aurais bien été moi-même en Kalasma. Mais, comme les captifs, bœufs et moutons avaient cru considérablement en nombre, je ne me détournai pas avec les troupes. J’envoyai Nuvanza le grand échanson, prince de sang, avec troupes et chars, contre le Kalasma. Il assaillit les pays de Kalasma, de Lalha et de Mituwa et les brûla. Il enleva captifs, bœufs et moutons et les amena à ma rencontre en Pahhuwa.
Je revins à Hattusa et je célébrai la grande fête sexennale.

 

Année 17 : Absence

 

Année 18 ou 19 : Vers Istahara
Or, eux étaient en arrière. Sunupassi ne m’attendit pas, ils se dérobèrent devant moi. Je brûlais la ville. Les ennemis occupèrent les rochers de Pitalahsa avec troupes et chars. Je me mis sous eux. Mais quand je me mis sous eux, l’année était sur son déclin ; donc je levai le siège. De là j’allai à Istahara. Et on m’apporta la nouvelle : « Abbarus, l’homme de Kalasma, est hostile ! » […]
De là, j’allai à Hattusa. Et parce que l’ennemi occupait les rochers de Pitalahsa avec troupes et chars […]

 

Année 19 ou 20 : Contre le Taggasta

Quand le printemps vint, je fixai comme lieu de rassemblement aux troupes le fleuve rouge. Donc je rassemblai mon armée. Et contre ceux des gasgaéens qui s’étaient levés je marchai. J’allai, je ravageai le pays de Taggasta, puis celui d’Istalupa, puis celui de Kapupuwa, puis celui de Hutpa. Et à Hutpa les ennemis me livrèrent bataille. Et les dieux m’assistèrent : je battis les ennemis, je les écrasai. Je leur pris captifs, bœufs et moutons : mon armée emmena tout cela.
Puis je ravageai le pays de Zakapura, et de là j’allai en Kasipa. Je ravageai ce pays. Je traversai ensuite le mont Gapagapa. Et […] dans le mont Gapagapa […] Puis le pays de Tahantatipa, d’où j’enlevai le blé. Puis le Takuwahina, d’où j’enlevai le blé. Puis le pays de […] d’où j’enlevai le blé. Et tous ce que j’enlevai comme blé je le donnai à […] Mes ennemis du fleuve Kummesmaha […] mes ennemis des pays Gasgaéens se levèrent tous. […] Moi, le Soleil, j’envoyai à la rencontre des ennemis […] le chef des hommes d’armes, avec des chars. A celui-ci du roi des dieux.
[…] Plusieurs lignes illisibles
La même année, moi, le soleil […] le gouverneur du pays, je l’envoyai avec ses troupes et ses chars aux pays d’Arzawa. Lorsqu’il arriva en Mira, Manaba-Tattas, prince du fleuve Seha, avec ses troupes, ses chevaux, ses chars, et Aliksandus, prince de Wilusiya, avec ses troupes et ses chars le secoururent. Ils allèrent, ils ravagèrent le pays d’Arawanna (22), ils le prirent avec bœufs et moutons. Puis ils ravagèrent le pays du fleuve Hulaya, ils le prirent avec captifs, bœufs et moutons.
[…] Plusieurs lignes illisibles
Et Abbarus, l’homme de Kalasma, […] Il alla, le pays de Sappa […] contre lui Tarhinis en bataille […] Et à Tarhinis du roi des dieux la protection ne manqua pas. Et Abbarus avec 3000 […] combattit, il les massacra […] le butin fut grand, le carnage aussi : Abbarus s’enfuit […].

 

Année 20 ou 21 : Contre le Kalasma
Quand le printemps vint […] comme j’avais célébré la fête de l’année, la grande fête pour Tessup de Hatti et pour Tessup de Zippalanda, je n’avais pas célébré la fête de l’année, la grande fête, dans le temple Hesti pour la déesse Liliwanis. Alors j’allai à Hattusa. Et je célébrai la fête de l’année, la grande fête, dans le temple Hesti pour la déesse Liliwanis.
Et quand j’eus célébré la grande fête dans le temple Hesti, je fixai comme lieu de rassemblement aux troupes Artuna. Donc je rassemblai mon armée et j’allai en Kalasma contre Apparrus. Je ravageai le Lalha, l’Ishuppa, d’où l’armée enleva captifs, bœufs et moutons. De là j’allai à Laku : Or Laku est une ville forte. Alors Apparus conduisit les troupes hors de la ville, et la bataille se livra aux portes. Et parce qu’Apparus avait violé le serment des dieux, les dieux du serment le saisirent […].
[…] Plusieurs lignes illisibles
Et l’année vint sur son déclin. L’hiver arriva et je rentrai à Hattusa.
Et quand j’arrivai à Hattusa, comme l’ennemi avait fui dans les forteresses du Kalasma, Tarhinis y alla avec troupes et chars. Et la ville même de Laku, où avait été tué Apparus, Tarhinis la prit. Et il en ramena captifs, bœufs et moutons, et brûla Laku.
Et quand l’hiver de nouveau tira vers sa fin, comme le pays de Kalasma était assujetti par serment à mes dieux, qu’il avait violé le serment et pris les armes, les dieux du serment lui manifestèrent la volonté divine, et ils le saisirent. Alors le frère abattit son père […] Et Hutubijanzas, fils de Zidas le chef des Mesedi et le frère de mon père, lequel Hutubijanzas gouvernait le pays de Pala et de Tummana, Hutubijanzas y alla. Rapidement il prit Sarkuzza, la déménagea avec captifs, bœufs et moutons. Ensuite il prit la ville de Zaparasta, la déménagea avec captifs, bœufs et moutons. De là il prit Missuwanzas, la déménagea avec captifs, bœufs et moutons. Enfin Hutubijanzas fit de nouveau du Kalasma une province du Hatti.
13ème tablette de Mursil[…]
Ce n’est pas fini.

 

Remarques :
(1) Ici se trouve une des rares indications permettant d’entrevoir la localisation du pays de Haballa : non loin ou englobant la ville de Lalanda.

(2) Halilas et Duddusgas sont possiblement les villages actuels de Aliçli et Dogankas, situés sur des hauteurs vers la côte de la Mer Noire.

(3) Tipiya est possiblement Tapikka, mais sans certitude. Toutefois, les annales complètes de cette deuxième année évoquent à fois des villes proches de la Mer Noire et d’autres vers Karkémis, comme si ceux du nord-est de Hattusa avaient envahi la région du nord de l’Euphrate. C’est l’hypothèse de ce blog.

(4) Lors de cette 3ème année de règne, il faut ici remarquer que le roi hittite considère que les gens de Hursanassa sont extérieurs au pays d’Arzawa. C’était une ville qui dépendait alors des Hittites. Il en est de même pour Attarimma et Suruda. Il se peut que ces cités dépendissent alors du Haballa dont il est dit dans l’introduction que le pays a été défait par le général Hannuti : c’est la compréhension de ce blog.

(5) Mashuiluwas, le roi de Mira, semble ici avoir agrandi son pays par la conquête d’Impa et de Hapanuwa.

(6) La rivière Sehiriya est probablement l’actuelle rivière Sakarya, la classique Sangarius. Ceci est d’autant plus logique que le roi hittite part d’une région localisée vers le nord du Hatti.

(7) La description du phénomène céleste est plus proche de la chute d’une météorite que de la foudre et on comprend que cela a fait peur au roi hittite.

(8) Si, les deux récits évoquent un hivernage au bord de la rivière Astarpa, seules les annales décennales mentionnent une bataille vers ce lieu. Il faut tenir compte du fait que des lignes entières de ces annales n’ont pas pu être lues.

(9) Le roi hittite semble surtout avoir pris possession d’Impa et d’Hapanuwa, et avoir soutiré ces deux cités du pays de Mira pour agrandir le royaume des Hittites : il est vrai que c’étaient de récentes conquêtes du Mira.

(10) Les annales décennales ne sont que des résumés, et donc il n’y a pas de continuité territoriale entre les différentes villes énoncées.

(11) Dans ce blog il est considéré que cet Harranu est bien la célèbre ville de Harran : le grand roi a, en chemin, guerroyé contre Iahressa.

(12) Ce pays de Piggainaressa est mentionné dans d’autres textes hittites comme étant dans les pays des Gasgas, vers le nord-est de Hattusa. L’auteur de ces annales complètes fait ici un effet de style sans doute repris de récits égyptiens : les villes d’orient sont considérées du monde du jour, celles plus à l’ouest – ici Piggainaressa – sont du monde de la nuit. En fait, il est probable que l’armée Hittite s’est divisée, même si le roi prétend avoir été physiquement présent, mais sans être vu. Il faut remarquer que les annales décennales sont plus sobres et donnent un séquencement réaliste des conquêtes.

(13) Il est probable qu’ici, sous cette dénomination « étoile », l’ancienne capitale de la région soit désignée : Tummana

(14) Dans ce récit, il faut remarquer que le roi a suivi une voie autre que celle des troupes pour hiverner. Un itinéraire maritime n’est pas totalement à exclure.

(15) Zimumuwa, Tiyasilta et Karasuwa se retrouvent dans les ces annales de l’année 15, comme dans celle de l’année 14, en plus de Timuhala, confirmant ainsi que les actions guerrières se déroulent bien vers les mêmes lieux.

(16) Tihsina, Hurna et le mont Illuriya se retrouvent dans les annales de Suppiluliuma lorsqu’il alla batailler vers les pays de Tummana et Tapapanuwa, consolidant ainsi la géographie des lieux. Cependant, de façon précise, des questions se posent quant à la localisation relative de ces cités au regard du Marassantiya : les franchissements de ce fleuve semblent ne pas avoir été systématiquement relevés par les scribes : ici seule sa traversée au retour de la campagne est mentionnée.

(17) Curieusement, ce nom de cité, Kapiri, est proche de « Köprü » qui signifie « Pont » en langue turque. Et donc, même si les habitants locaux se considèrent comme un peuple plus oriental arrivé plus tard en Anatolie, « Tasköprü », qui signifie « Pont de pierre » en Turc, est possiblement ce lieu. Peut-être qu’il était en bois lors de l’âge du bronze.

(18) Hurna est possiblement Honönü, sans autre indice que la proximité phonétique.

(19) Ce déplacement d’Ouest vers l’Orient peut surprendre, mais il s’explique par la présence d’une longue vallée empruntée par la rivière Gök puis par une portion du Kizilirmak – qui prend alors une direction sud-est – et enfin par le Yesilirmak. Ce couloir explique que les Gasgas ont pu facilement occuper une large partie nord du Hatti.

(20) Tahasduwara est possiblement Tasabat, c’est à dire la moderne Tasova, mais sans autre argument que la ressemblance phonétique.

(21) Ici se trouve l’explication de la disparition du pays de Tummana. Mais les Gasgas ont probablement substitué sa capitale de Tummana vers Timuhala.

(22) On ne sait pas si ces opérations militaires en Mira, Arawanna jusqu’à la rivière Hulaya ont été réalisées par Aliksandus, prince de Wilusiya, ou par un général de Mursili II ou les deux ensemble.

Remarque générale
Ces différentes campagnes de Mursili II montrent que l’étendue géographique du territoire contrôlé par les Hittites n’a cessé de diminuer au fil des années : Aussi bien vers l’ouest, en Arzawa, que vers l’orient, les cités les plus éloignées n’ont été atteintes que lors des premières expéditions. Ainsi, les campagnes vers l’Arzawa des années 3 et 4 ont dû se faire en passant par le territoire du Kalasma qui n’est alors pas mentionné car il faisait partie de l’Empire Hittites.

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