Subarum des textes de Kanès était aussi Sumur des lettres d’Amarna

Hakan Erol, dans « Kültepe Tabletleri XI », a publié les archives de Su-Istar. A un moment de sa vie, ce commerçant assyrien était présent dans une de ses succursales à Subarum, comme le montre le texte Kt 92/k 386 dont voici la fin : […] « Je vais poursuivre Su-Istar dans Subarum ». J’ai dit (Iliya expéditeur de la lettre) : « Que vous doit Su-Istar ? Si Su-Istar vous doit quelque chose, préparer vos témoins afin que vous puissiez obtenir l’argent que vous réclamer ! Pourquoi poursuivez-vous constamment Su-Istar à Subarum ? »
L’auteur de la traduction de ces archives a observé qu’en fait Su-Istar était le plus souvent à Kanès, et qu’il travaillait avec un de ses fils, Ili-imitti, implanté à Subarum comme le mentionne le texte Kt 92/k 540 : « Dites à Su-Istar ! De la part de Belum-bani, Sarrum-Suen et Ili-imitti : « Selon nos instructions, nous sommes entrés chez-vous et avons pris soin d’Ili-imitti. Ensuite, nous avons emporté les 42 talents de cuivre de qualité que vous aviez laissés avec lui pour Assur-rabi à Saladuwar. […] ». »
En fait, Ili-imitti, bien que s’occupant des affaires de son père, a un domicile à Marithum, non loin, là où se trouve un palais, selon Kt 92/k424 : « J’habite à Maruthum. » Je vais prendre le cuivre du palais et j’irai à Wahsusana. »
Ici, nous avons la chance de la présence d’un nom de personne, Ili-imitti extrêmement rare, qui ne semble pas avoir de doublon dans l’ensemble des courriers de Kültepe. Ili-imitti y est un entrepreneur du cuivre : il achète du minerais qu’il transforme en cuivre lavé.
La proximité du lieu de travail d’Ili-imitti, Subarum, avec Saladuwar, notamment avec Assur-rabi qui y dispose d’un comptoir, est par ailleurs confirmée par d’autres textes : Ainsi sur les 23 tablettes d’Ili-imitti publiées dans l’ouvrage, 10 évoquent Saladuwar, dont 7 concernent Assur-rabi.
Ce qui signifie que, pour communiquer avec Kanès, de Subarum, Saladuwar était un lieu de passage quasi incontournable.
En plus, dans « Kültepe Tabletleri VII-a », Sebahattin Bayram et Remzi Kuzuoglu ont traduit Kt 88/k 624 : « Pour Assur-re’i, Pilah-Assur dit : […| Tu as laissé 5 mines d’argent dans Subirim. J’ai acheté pour toi 57 tissus de Sulhu avec cet argent. Tu m’as écrit et dit : « Si Pilah-Assur vient, il l’achètera et qu’il laisse les tissus à mon représentant ». Comme mes fonds étaient faibles, j’ai laissé 3 sacs en cuir à Unipsum. […| ».
Unipsum étant un port (voir l’article sur Unipsum en cliquant sur le lien), Subirum en était aussi un, car ici les sacs en cuir sont des indices d’une navigation maritime (voir la page « Un moyen de transport maritime apparaît dans les textes Paléo-assyriens ») et puis Ili-imitti n’utilise généralement pas d’âne pour ses transports de marchandises.
Subarum, Unipsum et Salatuwar étaient trois villes portuaires d’un même itinéraire. Cet argument, associé à celui de la phonétique renforce la localisation de Subarum à la cité lycienne de Zumarri, la Sumur des lettres d’Amarna.

Mes notes de vraisemblance :
Subarum des textes de Kanès était la lycienne Zumari : 3,5/5
Subarum des textes de Kanès est aussi Sumur des lettres d’Amarna : 3,5/5

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