Dans les annales de Salmanazar 1er se trouve une liste de cités d’Urartu que le roi assyrien a vaincues. Nilipahri y est mentionnée.
Or, dans les archives de Mari (« Documents épistolaires du palais de Mari », Tome II de Jean-Marie Durand), se trouve une cité de Nilimmar, plus précisément dans le texte I 4 de Samsi-Addu à son fils Yasmah-Addu : « Isme-Dagan vient de s’emparer de la ville de Nilimmar qu’il assiégeait. Aussi longtemps que les terres n’ont pas atteint les hauteurs du sommet de la cité, il n’a pu vaincre la ville. Maintenant s’est fait, il s’est tout de suite emparé de la cité. Isme-Dagan va bien. Les armées vont bien. Elles viennent de partir et ont atteint Hamsa »
En commentaire il est précisé :
- Qu’à l’époque de Yahdun-Lim, Nilimmar était orthographiée « Lilimpar », ce qui rapproche l’appellation de celle de Salmanazar ;
- Que, d’après ce texte, Nilimmar et Hamsa sont tout à proximité l’une de l’autre.
Hamsa et Humsan sont probablement deux orthographes de cette même voisine déjà située dans la vallée du Balikh dans ce blog.
Et puis, il est plus que probable que le toponyme Lillima des archives hittites soit cette même cité de Nilimmar, mentionnée dans les textes relatifs à Mita de Pahhuwa.
Ici l’ancienne Nilimmar est proposée à Emirler, higeomes n°323 dans l’inventaire « Fundorte » de Christoph Fink. En plus de la proximité phonétique, cette localisation est géographiquement cohérente.
Mes notes de vraisemblance :
Nilimmar était la moderne Emirler : 3/5
18 juin 2024
Age du bronze, Age du fer, Anatolie, Bronze final, Empire des Hittites, Empire Médio-Assyrien, Turquie