Voici un toponyme Néo-assyrien qui trouve une correspondance exacte avec le nom d’un monument contemporain de Syrie. La qualité phonétique du rapprochement étonne et ne peut que correspondre à une excellente graphie des scribes assyriens.
Le château de Mahalibeh se trouve à une vingtaine de kilomètres de Lattaquié : à son ouest, dans les montagnes.
https://wikipfr.icu/wiki/Mahalibeh_Castle
Sa dénomination latine était plutôt Balatanos ou Balatunus. Toutefois la présence d’un village tout proche du même nom « Mahalibeh » montre que la désignation latine ne semble avoir été utilisée que par les croisés.
Le toponyme Néo-assyrien se retrouve dans les annales de trois rois :
- Sennachérib : Mahalibba est mentionnée dans une liste de lieux dépendants de Sidon ;
- Teglath-Phalasar III indique avoir capturé et détruit Mahalab, une forteresse du roi Hiram du pays de Tyr ;
- Assurnasirpal II, dans une liste de villes ayant apporté leurs tributs le long du mont Liban et la grande mer du pays d’Amurru.
La description de Teglath-Phalasar III correspond bien au lieu contemporain, une forteresse dans les montagnes, même si elle est située environ 300 km au nord de Tyr. Les listes des villes phéniciennes des annales néo-assyriennes sont géographiquement situées tout le long de la côte du Levant. Le plus souvent, l’ordre de leurs mentions n’est pas géographique, sauf, apparemment, dans l’extrait des annales d’Assurnasirpal II où les villes portuaires semblent rangées du sud vers le nord.
Cependant, aucune trouvaille archéologique ne confirme l’hypothèse : le château est réputé avoir été bâti au 11e siècle de notre ère
Mes notes de vraisemblance :
Mahalibba était le château de Mahalibeh : 3/5
13 juin 2022
Age du fer, Empire d'Egypte, Empire Néo-Assyrien, Levant, Pays d'Amurru, Pays de Phénicie, Syrie