L’ancienne Karkémis était située entre Karkamis et Jerablus Tahtani

La ville antique de Karkémis est à cheval sur une frontière : sur les communes actuelles de Karkamis en Turquie et Jerablus Tahtani en Syrie. Le nom est resté dans celui de la cité turque.

Statuette trouvée à Karkémis

Elle est mentionnée dès le 3e millénaire avant notre ère dans les archives d’Ebla. Dans celles de Mari, au 18e siècle avant J.C., le pays de Karkémis est mis au même niveau que ceux de Hassum, Ursum, Qatna et le Yamhad. Un prince ou un roi était à sa tête. Karkémis est alors un centre d’expédition de vin et de bois, manufacturé ou non. Ainsi le courrier A 2407 évoque 200 troncs d’arbres découpés en planches, agencés en radeaux à Karkémis, qui attendent un nautonier connaissant l’art du pilotage pour les amener à Mari à l’aide de 60 hommes.
Dans les archives de Hattusa, l’histoire de Karkémis est surtout connue à partir du règne de Suppiluliama. Il y installa un ses fils, et ce fut le début d’une capitale régionale importante. En plus des villes de Murmuriga, Sipri, Mazuwatti et Surun, non loin de l’Euphrate, le pays de Karkémis était complété des villes d’Ekalte, Ahuna et Terqa du pays d’Astata.

C’est lors de cette conquête hittite qu’ont eu lieu les échanges de courriers et d’ambassadeurs avec l’Égypte en vue de donner un époux à la reine qui en était dépourvue.

Les archives d’Ougarit ont montré que Karkémis a été le centre de décision de la Syrie du Nord durant la deuxième partie du 2e millénaire avant notre ère.
A la chute des Empires Hittites et Égyptiens, la dynastie régnante y conserva un royaume néo-hittite jusqu’en 717 avant J-C, date à laquelle il fut incorporé dans l’empire assyrien.

Le site a été occupé depuis le Néolithique, les fouilles anglaises ont surtout mis au jour des vestiges de l’époque néo-hittite.

Mes notes de vraisemblance :
Le site de Karkamis / Jerablus Tahtani était l’ancienne ville de Karkémis : 5/5